On connaît la pièce de Victor Hugo qui nous transporte quatre siècles en arrière
dans l’intimité de la cour royale d’Espagne. Un classique du théâtre qui voit le marquis Don Salluste - joué par Weber-, disgracié par la Reine, demander à son cousin, le comte Don César, un drôle de loustic qui brûle la chandelle par les deux bouts - joué par Kad Merad - de l’aider à se venger. Mais celui-ci refuse ce qui amène Salluste à missionner son laquais, Ruy Blas, pour usurper l’identité de Don César et séduire la reine. Ruy Blas, homme simple, droit et courageux, va s’acquitter de cette tâche avec abnégation au point que, s’approchant de la Reine avec ruse il en tombe amoureux. Et l’affaire se complique quand la réciproque apparaît dans le cœur de la Reine rendant la vengeance de Salluste impossible pour son laquais….
La mise en scène de Weber est tout sauf classique, les décors et costumes, les musiques et danses illustrant un drôle de mélange moderniste et baroque. Weber est Weber, au talent incontestable même si le temps (?) fait qu’il est parfois inaudible soit quand il parle très bas soit, au contraire, quand il parle très fort. Kad Merah est magnifique et c’est la surprise de la soirée puisqu’il ajoute son talent d’acteur populaire à celui plus classique de Weber. Stéphane Caillard est solaire, belle et lumineuse. (quelqu’un peut-il m’expliquer pourquoi, à la fin, au moment des saluts, elle est reléguée sur le côté, à l’extrémité de la rangée des 15 acteurs ? Ça m’a choqué…). Seul, celui qui joue Ruy Blas, Basile Larie, est un ton en-dessous. Weber, il est vrai, a pris un risque en choisissant ce quasi-inconnu, repéré par son fils dans une master class et dont un seul entretien l’avait convaincu de sa forte personnalité et de son charisme. Il a tout ça, c’est vrai. Mais un problème de diction, comme une gêne dans la bouche, fait souvent décrocher le spectateur.
Il n’empêche, voilà du bel et bon théâtre !
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