lundi 30 septembre 2013

Blog du 27 au 30 septembre

Vendredi 27 septembre

Éloge de l'hôpital public !
Je suis à l'hôpital pour une opération qui pour n'être pas vitale, n’en est pas moins délicate et va m'immobiliser  quelques semaines, et je goûte au plus haut point la qualité du service public hospitalier. Dans l'ordre chronologique, la prise en charge totale via la carte vitale, un chirurgien aussi expert que modeste et pédagogue, des infirmières dévouées et compétentes, des aides-soignantes chaleureuses et efficaces.... Je suis gâté ! Est-ce comme cela partout ? Sans doute pas mais l'hôpital public recèle de ces trésors... Vive l'hôpital public !!

Samedi 28 septembre

Mais quelle est donc cette polémique intra-gouvernementale ridicule à propos des Roms ?
Ridicule sur la forme : une polémique entre membre d'une même équipe, c'est une ineptie ! À moins que ça ne soit pas une équipe....
Ridicule sur le fond. Car les mots ont un sens ! Et il convient de les respecter! Qu'a dit le Ministre de l'Intérieur ? Que "les Roms n'ont pas la volonté de s'intégrer ", que seule "une minorité d'entre eux a vocation à rester et à s'intégrer " et que " les autres doivent être reconduits dans leur pays".
Sincèrement, il faut n'avoir jamais géré, sur le terrain, le dossier, pour trouver à redire à ces propos qui ne décrivent que des faits ! Oublierait-on que ces gens sont des NOMADES et que telle est leur culture donc leur volonté? Et que seule une minorité de ces nomades ait la volonté de s'intégrer c'est à dire de se sédentariser, c'est une autre évidence…
C'est pourquoi la polémique est aussi ridicule par les mots employés : en quoi les mots du Ministre auraient-ils bafoué le pacte républicain ? Ça n'a aucun sens de dire cela. Aucun.
Et ceux qui tentent de faire le parallèle entre Manuel Valls et Sarko ou Hortefeux sont aveuglés et sourds. Il ne faut pas les laisser dire.

Dimanche 29 septembre

Lu " le monde tel qu'il me parle" de Olivier de Kersauson. Le dernier livre de mon ami navigateur, celui que j'appelle le "réac, cul béni, macho et brutal" mais qui est aussi un formidable poète et un ami fidèle. Olivier annonce qu'il raccroche les gants, qu'il ne courra plus les océans à la recherche de records et qu'il a le sentiment que c'est une première mort. Mais comme il aime le monde, sa beauté et sa diversité, il affirme qu'il a encore une très grande soif de beauté, de lumière, de relations vraies...Olivier, au passage, a des mots très convaincants contre le racisme....

Lundi 30 septembre

La commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme (CNCDH) vient donc de rendre un avis selon lequel, dans l'affaire de la crèche Baby Lou, il n'est nul besoin de légiférer.
Et j'ai envie de dire " And so what " ?  Et alors ?!
Cet avis, très contesté au sein de la commission, n'est qu'un avis et il ne se situe que "du point de vue des droits de l'homme", ce qui est évidemment fondamental mais ne suffit sans doute pas à définir une démarche républicaine !
Faut-il rappeler qu'avant 2004, la même CNCDH avait émis un même avis négatif contre une loi affirmant l'interdiction du port des signes religieux dans nos écoles ? Et la représentation nationale , au Parlement , avait jugé différemment  à une quasi-unanimité ! Et la loi votée a, de l'avis de tous, réglé un problème que l'Education Nationale ne savait plus régler.
Même cause, mêmes effets ? On verra...
Ce qui est sûr, c'est que l'Observatoire de la Laïcité ne peut pas en rester à cet avis, sauf à se transformer en CNCDH-Bis et à perdre, d’entrée de jeu sa légitimité à peine naissante.
Car, sur le fond des choses, la Laïcité, ça ne se résume pas au respect des droits de l'homme ! C’est une condition nécessaire mais pas suffisante. Si on ne comprend pas ça, on ne comprend rien à la République et à son projet si différent du modèle communautariste. Car les sociétés communautaristes aussi respectent les Droits de l'Homme ! De ce point de vue, la République française ne fait guère mieux que la Grande Bretagne ou les USA...
Mais la République et son modèle laïque, ajoute au respect des différences le dépassement de celles-ci, non pas comme une négation de ces différences mais comme la recherche, la protection et la valorisation de ce qui nous est commun, de ce qui nous réunit.
La République et la Laïcité, ce ne sont pas seulement des droits, ce sont aussi des devoirs, d'où l'importance fondamentale de la morale laïque de Vincent Peillon. Et la vraie citoyenneté est bien celle qui ne sépare pas les droits des devoirs. C'est, en particulier, ce que l'Observatoire de la Laïcité peut apporter de plus et de différent aux travaux de la CCNDH.



lundi 23 septembre 2013

Blog du 21 au 22 septembre

Samedi 21 septembre
Le Ministre de l’Intérieur tunisien vient de reconnaître, devant les députés de son pays que des Tunisiennes étaient parties en Syrie pour faire … le « Jihad du sexe ». De quoi s’agit-il ? Il s’agit d’assouvir les besoins sexuels des combattants jihadistes qui font face aux troupes de Bachar El Assad.
« Elles ont 20, 30, 100 relations sexuelles avec les jihadistes, au nom du « Jihad Al Nikah », la guerre sainte du sexe et reviennent dans leur pays enceintes.
Les droits des femmes réduits à leur plus bas degré …
Faut-il ajouter quelque commentaire que ce soit ?

Dimanche 22 septembre
Week-end de député de terrain : je vais de village en village inaugurer là une mairie, là une place, là une fontaine, et décorer des élus locaux. Partout, je parle de la République, de ce qui nous rassemble qui est bien plus fort que nos différences, de notre amour du pays, de ses valeurs, de ses symboles, de ses traditions. Du plaisir que nous avons de passer un moment ensemble sur ces places, dans ces salles par un beau week-end de fin d’été.
Un plaisir républicain que je sens très partagé : j’ai la conviction profonde que nos concitoyens aiment qu’on leur parle de ce qui nous rassemble …



lundi 16 septembre 2013

Blog du 13 au 16 septembre

Vendredi 13 septembre
J’avais de l’estime pour François Fillon.
Pour son côté « séguiniste – républicain ». Et là, avec sa déclaration renvoyant dos à dos P.S. et F.N., patatras !!
Le voilà plus à droite que COPE et mon estime s’estompe …

Samedi 14 septembre
Lu « L’homme subconscient. Le cerveau et ses erreurs » de Yves AGID, paru chez Robert LAFFONT.
Mon ami Yves AGID est neurologue, ancien chef du service de neurologie de l’Hôpital de la Pitié Salpêtrière, membre du Comité National d’Ethique et, accessoirement, un des membres fondateurs de l’Institut du Cerveau et de la Moelle Epinière, l’ICM, ce centre de recherche unique au monde que nous avons porté sur les fonds baptismaux il y a 3 ans après 10 ans d’un engagement amical formidable.
Il m’adresse son livre avec une dédicace si affectueuse que je l’ai dévoré dans le même élan. Un livre sur la subconscience, qui mêle le médical et le philosophique. La conscience, cette pensée sur la pensée, on connaît. Notamment pour la liberté de conscience. L’inconscient, on devine, grâce à Freud. Le subconscient, cette sorte de « pilote automatique » de la pensée, on le découvre là, avec sa richesse explicative de bien des maux de notre cerveau. Un effort bien louable de pédagogie de la part d’un scientifique haut de gamme.

Dimanche 15 septembre
Une fort intéressante interview de Marcel GAUCHET dans le Journal du Dimanche. L’homme, philosophe, historien, est un des intellectuels engagés les plus passionnants de notre époque.
Il livre là une première réflexion sur un paradoxe étonnant du peuple français : celui-ci se déclare à la fois comme le plus pessimiste du monde pour ce qui concerne notre pays et nos enfants et, en même temps, le plus optimiste pour nous-mêmes. Les français sont massivement heureux et pessimistes pour leur pays. Allez comprendre …
Deuxième idée développée par Gauchet : le refus de trancher explicitement sur notre modèle de société. Ou bien on le juge inadapté et on en change ; ou bien on le modernise en l’adaptant. Mais, de fait, ni la Droite ni la Gauche dit-il, ne font ce choix délibéré.
Au passage, une remarque de Gauchet sur F. Hollande relève un troisième paradoxe : « il y a deux Hollande dit-il : un Hollande formidable analyste des situations, observateur remarquable et plein d’acuité ; et un Hollande politique qui s’arrange avec les problèmes et limite les dégâts. » Derrière la liberté de ton de l’intellectuel, il y a toujours quelque chose à retenir …

Lundi 16 septembre
Arnaud MONTEBOURG sur France Inter met violemment en cause les hauts fonctionnaires de Bercy et la Commission Européenne.

Je m’étonne. Je m’étonne qu’un socialiste se livre ainsi à la théorie des boucs-émissaires. Je m’étonne surtout que le tenant de la VIème république tourne ainsi le dos au primat du politique et de la responsabilité politique.

mercredi 11 septembre 2013

Jean Glavany : "L'Observatoire de la laïcité doit se pencher sur la neutralité religieuse à l'université"


Jean Glavany : "L'Observatoire de la laïcité doit se pencher sur la neutralité religieuse à l'université"

Article du Monde, paru le 11.09.2013

ENTRETIEN. propos recueillis par Stéphane Le Bars

Jean Glavany est l'un des spécialistes de la laïcité au sein du Parti socialiste. Membre de l'Observatoire de la laïcité, le député des Hautes-Pyrénées, auteur de La Laïcité (éd. Héloïse d'Ormesson, 2011), se félicite, comme plusieurs responsables politiques de gauche et de droite, de l'affichage, depuis lundi 9 septembre, d'une charte de la laïcité dans les établissements scolaires, tout en prônant davantage de "pédagogie" sur la question.

Il estime en outre que l'Observatoire de la laïcité, installé en avril par François Hollande et présidé par Jean-Louis Bianco, doit se pencher sur le respect de la laïcité dans l'enseignement supérieur, sous peine de manquer de "crédibilité". Une approche qu'il devait défendre, mardi 10 septembre, lors de la réunion de rentrée de l'Observatoire.

Le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, a estimé que les préconisations du Haut Conseil à l'intégration (HCI) sur la laïcité dans l'enseignement supérieur ("Le Monde" du 6 août) – qui proposait, entre autres, d'interdire le port de signes religieux "dans les salles de cours" – étaient "dignes d'intérêt". M. Bianco a, lui, assuré que "la question du foulard à l'université n'est pas, à ce stade, à l'ordre du jour de l'Observatoire". Quelle est votre position sur la neutralité religieuse à l'université ?

Je pense que, naturellement, l'Observatoire doit se saisir de ce sujet. Dire, comme certains de ses membres l'ont fait, "circulez, il n'y a rien à voir", ne paraît pas être le meilleur moyen de crédibiliser cette instance créée il y a six mois. L'Observatoire a besoin de trouver sa place ; il la trouvera par ses avis, après débats, après écoute. C'est une occasion d'asseoir sa crédibilité.

Par ailleurs, sur le fond de la question, j'ai plutôt tendance à faire confiance aux personnes qui ont fait ce travail pour le HCI. Je ne dis pas qu'il faut prendre pour argent comptant tout ce qui y est écrit, mais il nous revient de regarder nous-mêmes les choses et d'enclencher ce travail.

Malheureusement, ce débat est biaisé, car il a été ramené au seul problème du voile. Or, à l'université, il ne se pose pas du tout de la même manière qu'à l'école, à la fois parce que les jeunes femmes sont majeures et parce que le statut juridique de l'enseignement supérieur est particulier, très protecteur des libertés. Mais dans ce rapport, il y avait d'autres points, comme la contestation de certains enseignements, la remise en cause du darwinisme, par exemple, ou des problèmes de mixité.

Que pensez-vous des propos du Défenseur des droits, Dominique Baudis, qui prône une "clarification des zones grises" en matière de laïcité et demande de "lever les ambiguïtés législatives" ?

Je les partage, au moins dans la forme. La laïcité a besoin d'être expliquée ; il faut informer sur les différences d'approche, selon les endroits, selon les espaces, selon les cas. Il y a des gradations en matière de laïcité. Avant de se précipiter sur ces sujets à la suite d'un rapport, d'une polémique ou d'une décision de justice , il y a un besoin de pédagogie sur l'histoire du droit français. C'est un préalable avant toute modification de ce droit. Les gens ne comprennent plus forcément pourquoi l'école est plus laïque que l'espace public, et pourquoi l'espace public est plus laïque que l'espace privé.

Dans ce contexte, que pensez-vous de la Charte de la laïcité instaurée, lundi, dans les établissements scolaires ?

J'aurais aimé que l'Observatoire en soit formellement saisi. Cela aurait été, là encore, une occasion de le positionner. Cela dit, cette charte est une bonne nouvelle pour la laïcité. Le volet sur le respect et le vivre-ensemble est bien fait, même si on aurait pu insister sur le dépassement des différences, nécessaire à l'intérêt général. Mais, autour de cette charte, une pédagogie, des débats, vont s'organiser ; on est bien dans la morale laïque.

Le président du Conseil français du culte musulman, Dalil Boubakeur, a regretté, lundi, que "90 % des musulmans allaient se sentir visés" par cette Charte. Partagez-vous cette inquiétude ?

Les musulmans qui pensent cela ont tort sur le fond et la forme. Rien dans la rédaction de la Charte ne sous-entend une telle logique. Ce qui les rassurera, c'est la pédagogie des enseignants. Tous les intégrismes religieux doivent être traités de la même manière. Et si je veux bien admettre que l'intégrisme musulman est peut-être le plus inquiétant, on a bien vu dans les manifestations contre le "mariage pour tous" un intégrisme religieux qui n'était pas musulman. Si on se concentre sur l'islam, on va faire une erreur majeure et enclencher un processus désintégrateur.

 

Blog du 11 septembre


« La laicité rassemble, elle ne sépare pas.

La laicité libère, elle n’opprime pas.

La laicité respecte, elle ne stigmatise pas.

La laicité pacifie, elle ne brutalise pas. »

Vincent Peillon

JDD/08.09.2013

lundi 9 septembre 2013

Blog du 8 et 9 septembre

Dimanche 8 septembre

Lu « Clarissa » de Stefan ZWEIG dans « Le livre de poche », traduit de l’allemand par Jean-Claude CAPELE. Du romancier autrichien né au 1881, suicidé au Brésil en 1942, on a tout dit. Et j’ai beaucoup déjà dit, dans ces lignes à plusieurs reprises. Un immense romancier.
Il a écrit ici un roman situé juste avant la 1ère guerre mondiale, en Autriche. Clarissa, fille d’un général autrichien rencontre, dans un colloque à Lucerne où elle représente son patron, un psychologue de Vienne, un jeune socialiste français. Naissance d’un amour. Mais la guerre est déclarée et déchire cette idylle.
Ils rentrent l’un en France, l’autre en Autriche pour « assumer » la guerre, chacun de leur côté. Problème : Clarissa est enceinte …
Comment assumer cette naissance d’un père français, c'est-à-dire ennemi ?
C’est toute la délicatesse et la tristesse de ZWEIG qui répond.

Lundi 9 septembre

Lu « Un été avec Montaigne » d’Antoine COMPAGNON aux éditions Equateurs / Parallèles de France Inter. Le succès littéraire improbable de l’été. Antoine COMPAGNON est professeur au collège de France et à l’Université de Columbia. A l’été 2012, Philippe VAL, patron de France Inter, lui propose de tenir une chronique quotidienne sur l’antenne sur Montaigne. Ces 40 chroniques ont donné ce livre.

C’est une formidable manière de revisiter Montaigne car c’est pédagogique en diable. Et, surtout, d’une actualité invraisemblable.

samedi 7 septembre 2013

Blog 5 et 6 septembre

Jeudi 5 septembre
Vu « Jeune et jolie », le dernier film de François OZON, avec Marine VATCH et Géraldine PAILHAS.
Une étudiante parisienne de 17 ans, fille d’une famille très bourgeoise du 5ème arrondissement, fréquentant un des lycées parisiens parmi les plus huppés, se livre à la prostitution. Pourquoi ? On ne le saura jamais. L’addiction la plus courante, fréquente, de ces jeunes-là, c’est la drogue. L’alcool aussi mais peut-être moins. Pour elle ce sera la prostitution, comme une vraie addiction.
La polémique sur la prostitution n’a pas lieu d’être : c’est traité avec délicatesse et humanité. Décidemment OZON sait formidablement filmer les femmes. Et cette jeune Marine VATCH est d’une beauté …

Vendredi 6 septembre
Vu à la « Maison Rouge » à Paris, l’exposition « My Joburg » dans le cadre de la saison Sud Africaine en France.
Le lieu, au port de la Bastille, ne manque pas d’intérêt : dans l’arrière cour d’un immeuble moderne, une maison de ville, peinte en rouge. Et, tout autour d’elle, la cour couverte offre des espaces d’exposition intéressants. Je ne connaissais pas ce lieu.
L’expo est une expo plurifonctionnelle d’artistes sud-africains contemporains si j’ose dire : des photos, des peintures, des installations, des vidéos. Sur le Johannesburg d’hier et d’aujourd’hui. Une ville fascinante où la juxtaposition entre les plus riches et les plus pauvres, caractéristique majeur de ce beau pays, est la plus violente.



mardi 3 septembre 2013

Blog 2 et 3 septembre

Lundi 2 septembre

La Syrie : ce week-end, dans la presse, sont parus deux interviews très intéressants. L’un de Jean-Pierre Chevènement, plutôt défavorable à l’intervention («  ne nous mêlons pas d’un conflit religieux entre chiites et sunnites » dit-il en substance…), l’autre de Hubert Védrine, plutôt favorable à l’intervention (« le pire ne serait-il pas de ne rien faire ? dit-il). Mais l’un et l’autre se rejoignent sur un point fondamental : il n’y aura pas de solution militaire à ce conflit, il ne peut y avoir de solution que politique. Et le devoir de la France est de proposer et promouvoir une solution politique. Promotion  par l’avertissement ferme –des bombardements ciblés –ou promotion par une initiative diplomatique ? Le débat n’est pas tranché, mais promotion d’une solution politique tel doit être l’objectif.

Mardi 3 septembre

Lu, de Jean D’Ormesson « Un jour je m’en irai sans avoir tout dit » paru chez Robert Laffond.

J’ai déjà dit, à nombreuses reprises, à quel point j’apprécie Jean D’Ormesson. C’est un conservateur, certes, ce qui n’est pas mon cas, mais c’est un esprit libre. Il croit en Dieu, ce qui n’est pas mon cas non plus, même s’il reconnait que, sur ce point, il peut se tromper. Cultivé. Eclectique. Une immense curiosité. Et c’est un promoteur invétéré de la légèreté au sens noble du terme. Sa femme lui a dit un jour qu’elle l’aimait pour sa légèreté « quand tant d’autres sont si lourds ». Elle a bien raison. Une fois de plus, D’Ormesson, nous parle ici de la vie, l’amour, la mort, le temps et la beauté avec une légèreté convaincante.