Autant
le dire d'entrée de jeu : je soutiens la réforme territoriale
voulue par le Président de la République et le gouvernement.
Je
suis un réformateur, pas un conservateur.
Je
suis convaincu depuis longtemps qu'il faut simplifier le
« mille-feuille » territorial.
Et,
bien que conseiller général d'Aureilhan dans les Hautes-Pyrénées,
je devine depuis longtemps que les conseillers généraux, pris en
tenaille entre les communautés de communes en plein essor et les
Régions qui doivent être, demain, les vrais responsables du
développement économique, sont condamnés … Même si, dans le
projet qui vient, je demanderai des assurances concrètes sur le
traitement du monde rural qui risque d'être le grand oublié de la
réforme. Ce point est majeur.
Reste
le nouveau découpage régional, que j'approuve aussi dans ses
intentions et ses objectifs.
Chez
nous, en Midi-Pyrénées, on nous propose de nous réunir avec le
Languedoc-Roussillon. Pourquoi pas ? Ce sont nos voisins et nos
amis et nous avons plus d'un intérêt commun. J'ajoute que,
philosophiquement, je préfère m'ouvrir aux autres, leur tendre la
main plutôt que de me replier frileusement sur moi ...
Mais
n'y-a-t-il pas mieux à faire ?
Ne
peut-on être plus ambitieux encore ?
Pourquoi
pas une grande euro-région réunissant Midi-Pyrénées,
Languedoc-Roussillon et … Aquitaine?!
Cette
idée, cette proposition ne sort pas de nulle part, elle n'est pas un
gadget s'ajoutant au jeu du foisonnement des géo-trouve-tout.
Sachons
d'abord que cette euro-région est déjà … une circonscription
électorale pour les européennes. On peut considérer que ça n'a
pas de sens mais quand même...
Et puis,
elle a un sens culturel : celui de l'occitanie, de la langue
d'oc, d'une culture commune.
Cette grande
région serait celle du « Sud-Ouest » réuni, ce qui dans
l'histoire et la géographie de notre pays, dans sa diversité aussi,
représente une vraie identité.
En
regroupant l'ensemble du massif pyrénéen et de la frontière avec
la péninsule ibérique, elle offrirait un interlocuteur unique –
et puissant – à nos voisins et amis espagnols pour les
coopérations transfrontalières.
En nous
donnant deux façades maritimes, atlantique et méditerranéenne,
elle nous placerait au cœur des flux économiques du Sud de
l'Europe.
Avec trois
grandes agglomérations régionales, Bordeaux, Toulouse et
Montpellier, elle permettrait un aménagement du territoire équilibré
autour de l'axe formé par ces 3 grandes villes.
Cette
proposition va dans le sens souhaité par le gouvernement d'une plus
grande simplification, d'un nombre réduit de régions. Elle va même
plus loin que lui.
Le débat
est ouvert.