lundi 29 septembre 2014


Il y a bien longtemps que je pense, que je dis et écris que les mieux placées pour mener le combat contre les intégrismes religieux, violents et liberticides, sont.... Les religions elles-mêmes.
Toutes les religions, sans exception. Et il y a longtemps que je déplore qu'elles le fassent si peu, pour ne pas dire pas du tout. Il m'est même arrivé de le dire, en privé et amicalement, aux représentants du Conseil Français du Culte Musulman.
C'est pourquoi je ne veux pas bouder mon plaisir à les voir s'exprimer comme elles le font depuis quelques jours. Dommage simplement qu'il ait fallu attendre l'épouvantable martyre d'un otage français en Algérie pour y parvenir.
Mais enfin : ces prises de position sont salutaires.

vendredi 26 septembre 2014

"Portrait d'après blessure" d'Hélène Gestern

Lu "Portrait d'après blessure" d'Hélène Gestern aux éditions Arléa.
J'avais beaucoup apprécié le premier livre de l'auteur, " Eux sur la photo ". Et voilà qu'elle nous livre une autre histoire de photos ! En l'occurrence, celle d'un homme portant dans ses bras une femme à moitié dénudée et ensanglantée, à la sortie d'une bouche de métro après un attentat à l'explosif....mais voilà, l'homme et la femme, s'ils se connaissent et s'apprécient, s'ils ont déjà des choses en commun, ne forment pas -encore- un couple : elle a un mari, lui une compagne. Et la photo qui est hyper-médiatisée, en les présentant comme un couple, va faire d'autres dégâts... Histoire d'une résilience où, si j'ose dire, la photo guérira de la photo... C'est très agréable à lire...


jeudi 25 septembre 2014

L'assassinat de Hervé Gourdel

L'assassinat de Hervé Gourdel par des djihadistes....
L'horreur, l'abomination, la barbarie.
La colère, la condamnation, la révolte.
L'union nationale, la détermination.

mercredi 24 septembre 2014

Spectacle de ballets du chorégraphe Jiri Kylian

Vu le spectacle de ballets du chorégraphe Jiri Kylian, avec le ballet national de Norvège au théâtre des Champs-Élysées. Au programme :
- "Bella figura" sur des musiques de Foss, Pergolèse, Marcello, Vivaldi et Torellli, une des plus belles chorégraphies contemporaines. Il me semblait pourtant que, dans la version originale, ces danseuses aux seins nus avec leurs grandes jupes rouges, s'agenouillaient pour faire tournoyer leurs grands voiles noirs au-dessus de leurs têtes. Cette scène, éblouissante de beauté, a disparu et c'est bien dommage...
- Gods and Dogs sur des musiques de Beethoven et Haubrich.
- symphonie de psaumes sur une musique de Stravinsky. Tout cela est épuré, esthétique, émouvant et le ballet de Norvège est, ma foi, tout à fait à la hauteur. Un très bon moment.

lundi 22 septembre 2014

Blog du 22 septembre

1. Lu « L 'empereur aux mille conquêtes » de Javier MORO chez Robert LAFFONT.
Un joli pavé …
Roman historique ou livre d'histoire romancé peu importe, qui retrace la vie de Don PEDRO 1er, empereur du Brésil dans la première partie du 19e siècle et les relations tumultueuses entre ce pays et le Portugal.
C'est parfois très long mais la fresque est bigrement intéressante.

2. SARKO, le retour.
Mêmes excès.
Même excitation.
Même narcissisme, même vanité.
Même obsession médiatique.
On cherche, en vain, le fond.
Mais en cherchant bien, on le trouve !
Dans sa critique obsessionnelle de Hollande, voyez ce « on a recruté 50 000 postes dans l'Education Nationale dont on n'avait absolument pas besoin ».
Et voilà !!!
Le démenti cinglant à son affirmation selon laquelle le clivage Droite-Gauche n'est plus pertinent.
L'effondrement de notre système éducatif dans le classement P.I.S.A ça n'existait pas M. SARKOZY ?? il ne fallait pas réagir ??

mercredi 17 septembre 2014

« Trois cœurs »





Vu « Trois cœurs », le film de Benoit Jacquot avec Charlotte Gainsbourg, Chiara Mastroianni, Catherine Deneuve et Benoit Poelvoorde.


Un homme et trois femmes.

Un homme, deux sœurs et leur mère dans une petite ville de province.

Un homme, inspecteur des impôts en mission dans cette petite ville, rencontre une des deux sœurs et en tombe amoureux. Ils doivent se revoir à Paris mais il a un malaise cardiaque et loupe le R.V.

Elle disparait de sa vie.

Quelques mois après, le même homme, toujours en mission dans cette même ville, rencontre une autre femme, tombe amoureux, l’épouse et ils ont un enfant.

Et il découvre que sa femme est…la sœur de la première femme, celle pour qui il avait eu un coup de foudre quelques mois avant et qui vit désormais aux USA.

Un gros malaise s’installe.

Un malaise lourd…

lundi 15 septembre 2014

Crise de régime ou régression républicaine ?

D’abord, il y a le procès en illégitimité : la Droite française n’a jamais accepté l’idée même que la gauche puisse gouverner. Quand c’est le cas, ce procès en illégitimité est aussitôt intenté. C’est le cas depuis 2012, comme d’habitude. Le pouvoir, c’est « leur » truc et ceux qui veulent le leur disputer sont des usurpateurs. Point.
Ensuite, il y a les institutions. Celles-ci, on ne le découvre pas aujourd’hui, ont été construites en 1958 pour assurer la prééminence du chef de l’Etat par l’encadrement très rigoureux des droits du Parlement. C’est ce qu’on appelle pudiquement le « parlementarisme rationnalisé », parachevé par le référendum de 1962. Ces institutions protègent le Président et lui permettent d’assurer la stabilité du pouvoir en traversant les crises. Et ça, ça fait enrager la Droite. Protéger le Président, quand c’est De Gaulle, Pompidou, Giscard, Chirac ou Sarkozy, elle l’accepte totalement. J’allais dire « goulûment ». Mais que les institutions protègent un Président de Gauche, ça lui est insupportable.
Enfin, il y a l’impatience de la Droite, avivée par les rivalités entre ses principaux leaders. Ils croient déceler un affaiblissement du pouvoir ? Aussitôt ils se précipitent pour être le premier à donner le coup de pouce au destin : la crise de régime est là, selon eux.
Fillon va même plus loin : « je demande au Président de regarder autour de lui, tout s’écroule ! ». Tu parles. Heureusement la France est plus solide que ne le croit Fillon.
Ajoutez, pour finir, une pincée de drame démocratique provoqué par le règne d’Internet. Voyez une anecdote que je trouve particulièrement significative : la semaine dernière, circule sur le Net une photo des chefs de l’Etat de l’OTAN prise au Pays de Galles. On y voit tous les chefs de l’Etat regarder le ciel vers la droite, sauf Hollande, qui regarde à Gauche.

Commentaire de la photo : « L’idiot ». Rien que ça. Et la photo fait le buzz…sauf qu’elle est truquée : la photo élargie montre la même scène plus Angela Merkel qui regarde… dans la même direction que Hollande. L’idiot n’est plus l’idiot. Mais l’excès dans le dénigrement a fait le buzz…
Et si on se calmait ?
Et si on regardait les choses sereinement ?
Peut-être découvrirait-on alors que notre pays, la France, qui connait de très graves difficultés économiques, sociales, budgétaires et financières, ne connait pas vraiment une crise de régime mais une crise morale indéniable qui s’approfondit de jour en jour. Et cette crise morale, j’ose la qualifier : il s’agit pour l’essentiel d’une régression républicaine qui s’approfondit de jour en jour.
A Droite, bien sûr, au nom de l’impatience et du procès en illégitimité décrits plus haut, on se précipite hors du cadre républicain pour mettre en cause la légitimité du Président élu : on exige la démission ou la dissolution (c’est d’ailleurs cocasse de voir les auteurs de la dissolution hasardeuse de 1997 vous donner des leçons en la matière…).
Mais il n’y a pas qu’à Droite que l’esprit républicain régresse : voyez cet ex-Ministre qui croyait pouvoir se répandre partout en dénigrant le Président, ignorant que la République a pour règle le respect des personnes et, en particulier, de ceux que le peuple a élus, et qui se permettait de développer, de l’intérieur une « autre politique », oubliant qu’en République, l’Exécutif doit être un poing ferme et cohérent.
Voyez cette autre Ministre proclamant qu’elle ne « souhaite pas faire partie de la nouvelle équipe » comme si la République avait lancé un appel à candidatures et qu’elle « reprend sa liberté » comme si servir son pays au sein du Gouvernement de la République n’était pas la plus belle des libertés à vivre parce que la plus belle des responsabilités.
Voyez cet autre ex-Ministre –je ne le mélange pas avec les deux autres, il a eu des propos publics plus dignes- mais enfin…- qui porte la plus lourde des responsabilités, l’Ecole de la République, et qui l’abandonne à quelques jours de la rentrée scolaire ! Comme si la République n’exigeait pas de « faire face » !
Voyez cet autre ex-Ministre, inquisiteur farouche pourchassant les fraudeurs fiscaux et qui doit quitter précipitamment le Gouvernement parce qu’on a découvert qu’il « oubliait » de payer ses impôts. Un serviteur de la République méconnaissait les règles élémentaires de celle-ci : le droit d’exercer quelques responsabilités que ce soit est indissociable de l’absolu devoir d’exemplarité. La République, l’équilibre sacré des droits et des devoirs citoyens, oubliée par un élu !!
Et voilà qu’une femme en souffrance, doublement respectable en tant que telle, se laisse aller à un acte de vengeance inqualifiable, parce qu’elle oublie une règle essentielle de la République : la séparation rigoureuse entre vie publique et vie privée ! Et de tous les risques que représente le mélange des genres, il en est un que l’épisode n’a sûrement pas évité : au-delà de l’atteinte à la personne, l’atteinte à la fonction présidentielle ce dont, on peut bien se le dire, la France n’avait vraiment pas besoin.
J’arrête là ma démonstration.
La République est le socle institutionnel sur lequel tous les citoyens de Droite et de Gauche sont censés se réunir.
La République est le cadre à l’intérieur duquel doivent se situer nos propos, nos discours, nos actes politiques.
Elle est aussi notre patrimoine commun, celui dont nous avons hérité de l’histoire, de plus de 2 siècles de combats parfois douloureux, patrimoine dont notre responsabilité première est de le léguer en meilleur état à nos enfants que nous ne l’avons trouvé.
La République a ses règles. Elle a même un esprit, l’esprit républicain.
Y déroger n’est pas sans risque pour nous tous.
Entendons-nous bien : critiquer le Président de la République et son action est un droit. Ca peut même être un devoir. Porter atteinte à sa fonction, c’est jouer avec elle et, parfois même, contre elle. Ca n’est pas admissible.
Voilà pourquoi aussi, je crois à l’indispensable sursaut républicain. Car on peut réfléchir, débattre de je ne sais quelle « nouvelle république ». Mais avant d’être 6ème, la République doit, d’abord rester la République.

mercredi 10 septembre 2014

Vu " visa pour l'image" , le festival de photo-journalisme de Perpignan, magnifique manifestation au succès populaire incroyable. Dix lieux dans la ville, une trentaine d'expositions, un monde fou, des visiteurs venus du monde entier, une sorte d'hommage collectif à cet art particulier qu'est la photographie et, plus particulièrement, le photo-journalisme qui véhicule son lot d'émotions : Afghanistan, Mali, CentrAfrique, Irak, Ukraine...tout y est. J'ai aimé ce reportage incroyable sur ce maxi-squatt dans une tour de 45 étages à Caracas, celui venu d'ailleurs sur la guerre du Vietnam vue du Nord, ou  sur un township d'Afrique du sud évoluant dans l'après-apartheid. Et cette photo de Pierre Terdjman qui a fait le tour du monde ou un commerçant musulman  de Centrafrique poursuit un pillard en brandissant une machette ! Bravo aux organisateurs !!

avis d'imposition


Je trouve dans ma boîte aux lettres mon avis d'imposition. Comme je suis mensualisé , il me fait le point: ce que j'ai payé, ce que je devais et que je ne dois plus, ce que je devrai l'an prochain. Au fait, pourquoi est-ce que je vous parle de ça ? Ça ne devrait pas vous regarder...

samedi 6 septembre 2014

Ma chère Najat,

Notre chère France, hélas, a toujours comporté des imbéciles, des salauds, des lâches.

Aujourd’hui ils t’attaquent, comme ils attaquaient Blum en 36, Christiane Taubira l’an dernier. Toujours et encore.
Ignore-les.

La meilleure réponse que tu puisses leur apporter est d’être une grande Ministre de l’Education Nationale. Travaille, agis, réforme, fais progresser avec audace l’Ecole de la République, notre bien commun le plus précieux.
Fais, en particulier, progresser la Laïcité, cette valeur républicaine essentielle, qui allie respect des différences et le dépassement de celles-ci pour la recherche de ce qui nous est commun.
A te voir réussir, ils s’épuiseront.

Courage et amitiés.
Jean Glavany