Violette
Toussaint, fille de l’Assistance Publique, sensible et intelligente
mais dépourvue de la moindre éducation et de tout bagage culturel
initial, trouve un équilibre fragile mais réel en tombant amoureuse
avant ses dix-huit ans d’un garçon beau mais maladivement volage
avec lequel elle aura une petite fille, Léonine, et en obtenant avec
lui des boulots de gardiennage dotés de logements de fonction :
d’abord comme garde-barrière, du temps où tous les passages à
niveau de la SNCF n’étaient pas automatisés, puis comme gardiens
de cimetière dans une petite ville de Bourgogne. La douceur, la
gentillesse, la générosité, bref l’humanité de Violette vont
rythmer une vie sociale limitée certes mais pleine de douceur, tant
avec les croque-morts qu’avec le curé ou les familles des défunts
qu’elle accueille chez elle avec chaleur et douceur, jusqu’au
drame : la mort accidentelle de leur fille en colonie de vacances
dans un incendie. Drame et naufrage pour les parents qui se séparent.
Alors, dans un parallèle captivant, le père va sombrer peu à peu
dans une fuite en avant sans repères tandis que Violette, grâce à
ses qualités humaines hors pair, et deux ou trois rencontres très
riches va lentement pouvoir se reconstruire.
Ce livre est surprenant,
notamment par son décor - un cimetière et sa maison de gardien...-
, le caractère abrupt des personnages, et même par son humour
inattendu. Mais c’est un livre bourré de tendresse. Et ça en fait
assurément un très beau livre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire