L’ami Erik, académicien de son métier, poursuit ses voyages autour du monde pour
l’élaboration de son « précis de mondialisation » en égrénant les sujets les plus divers: après le coton, l’eau, le papier, le Gulf Stream, les neuf guitares et les villes d’eau, le voici qui nous mène sur les traces du cochon dans le monde...il faut dire qu’il y a de quoi faire : la Chine et ses 450 millions de porcs, l’Europe entre 200 et 250, l’Amérique du Nord un peu plus de 100 millions...la France et ses 25 millions de porcs, essentiellement en Bretagne. Et comme Erik est un breton de cœur ( il est installé dans les côtes d’Armor en face de l’île de Bréhat), il porte un regard affectueux sur l’aventure du porc breton, contant l’histoire de la COOPERL , cette gigantesque coopérative longtemps présidée par le seigneur Alexis Gourvennec qui n’avait de coopérateur que le titre...mais ça, Erik ne s’en soucie guère. Un regard affectueux, donc, mais exigeant aussi, transition climatique oblige, état des rivières de Bretagne aussi, algues vertes accusatrices à la clef. Mais l’ami Erik sait aussi détourner le regard de la quantité pour se tourner vers la qualité et regarder les productions locales ancrées dans les territoires, notamment dans nos Pyrénées avec le Kintoa du Pays Basque et du célèbre Pierre Oteiza ou bien le « Noir de Bigorre », sûrement le meilleur de tous, cela dit en toute objectivité...
Et puis voilà, Erik ayant l’esprit ouvert et curieux, partant du cochon dans le monde il s’engage sur la voie du vivant en général, par un plaidoyer plutôt convaincant en faveur d’une condition du vivant englobant humains et animaux, plaidoyer vigoureux pour la défense de la condition animale qui marque, quoiqu’on en dise la qualité d’une civilisation. Pour avoir fait adopter par le Parlement, il y a quelques années, un amendement reconnaissant dans le code civil que l’animal est « un être vivant, doué de sensibilité » au grand dam de la Droite et de la FNSEA qui m’accusaient de vouloir
« tuer l’élevage » ( rien que ça...) je sais d’expérience que la cause n’est pas encore unanimement reconnue. Et puis enfin, comme Erik collabore depuis plusieurs années avec l’Institut Pasteur, le vivant oblige, il nous emmène aussi sur les chemins des bactéries et des virus...actualité quand tu nous tiens !
Bref rien n’arrête notre cher ami. Qui trop embrasse mal étreint ? Même pas...
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