Une lecture de circonstance, comme un hommage à l’écrivain très récemment
disparu. Je ne me souvenais pas avoir déjà lu quoi que ce soit de l’auteur tchèque exilé en France et naturalisé dans notre pays par la volonté de François Mitterrand au début des années 1980 ce qui, j’en conviens, était comme une lacune inexcusable de la part d’un honnête homme du 21ème siècle. Réparation effectuée ou, en tout cas entamée car je vais poursuivre…. J’ai donc découvert le style tout à fait particulier de Kundera au travers d’un roman qui fut un livre-culte pour toute une génération. Un style où tous les sentiments évoqués sont disséqués, analysés pour être sûr de bien comprendre ce qu’ils cachent, « ce qu’il y a derrière ». Avec l’histoire de Thomas, chirurgien en vue de Prague dans les années 60, séparé de sa femme et de son fils après une rupture brutale, séducteur invétéré et Tereza, femme belle et simple, photographe par inadvertance, on aborde ainsi tous les sentiments de l’humanité, l’être et le paraître, le lourd ( la « Pesanteur ») et le superficiel ( la légèreté de l’être), ce qui laisse une trace et ce qui passe, la fidélité, la dépendance ou la domination…. Le tout sur le fond du coup d’Etat soviétique de Prague en 68, de police politique, de dégradation inhumaine : Tomas se retrouve laveur de carreau. On a même droit à un chapitre tout à fait émouvant sur la condition animale à travers la fin de vie du chien du couple, Karenine ( comme Anna bien sûr), histoire de démontrer que les relations entre un humain et un chien sont dépourvus des miasmes de la jalousie ou autres faiblesses humaines. Je vais poursuivre ma découverte de Kundera avec avidité.
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