Monde, voici les années d’après-guerre, fin des années 40 et début des années 50. Les parents sont toujours à Beyrouth où le père, avec l’argent de sa savonnerie, se pique de soutenir un boxeur freluquet, dont il fait monter artificiellement la côte histoire de spéculer… sur ses adversaires !
Les trois enfants, après la mort de leur frère en Indochine, vivent à Paris: François est journaliste et vit avec Nine, jolie femme sourde qu’il découvre kleptomane et alcoolique; Hélène est aussi journaliste et, enceinte, enquête sur la construction d’un barrage dans l’Yonne qui va entraîner la disparition d’un village ; et Jean, personnage fade mais dont on se souvient qu’il a déjà assassiné une femme dans un train, dominé par sa femme odieuse et manipulatrice, cherche à réussir sa vie dans le lancement d’un magasin de fringues place de la République….
Tout cela est décrit par l’auteur dans un bouillonnement incroyable de détails et de rebondissements inattendus fruit d’une imagination créatrice digne de lui.
Un intéressant aspect de ce roman - parmi tant d’autres !- est ce récit du vécu d’une femme - et d’un médecin- dans sa volonté de subir une IVG à une époque où cela ne relevait pas seulement de l’interdiction mais du pénal et où des équipes de policiers étaient spécialisées dans la traque de ces «criminels » avec des méthodes très directement inspirées du régime de Vichy…
Bref, cela va sans dire, tout cela est d’une formidable humanité et mérite indiscutablement une lecture aussi distrayante qu’émouvante ou instructive.
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