adaptation
d’une série de bandes dessinées ( « Les intrus ») d’Adrian
Tomine,
avec Lucie Zhang, Makita Samba, Noémie Merlant et Jehnny
Beth. «Les Olympiades », c’est une cité du 13ème arrondissement
de Paris, que certains appellent désormais « Chinatown » et le
film est une chronique de la vie de quatre jeunes gens vivant là,
d’origines et de cultures diverses, chronique de couples qui se
forment et se déforment ( puis se reforme pour l’un), où les
boulots des uns et des autres ( l’enseignement, l’immobilier, un
centre d’appel, l’érotisme sur le net) se conjuguent avec les
fêtes, l’alcool, la drogue, et les scènes d’amours ( nombreuses
mais pas envahissantes du tout) dans une ambiance de grande liberté…
une chronique qui respire la contemporanité à plein nez. Toute la
jeunesse française n’est sans doute pas à cette image, mais elle
est aussi cela. Autant le dire : c’est bourré de charme! Vraiment
bourré de charme…C’est d’une sensibilité qui m’a réellement
transporté : on a plaisir à « vivre » ce film du début à la
fin. Évidemment, le talent d’Audiard avec ce cinéma de
sensibilité fine accentué par le choix du noir et blanc qui «
donne de la profondeur », est là, présent, confirmé. Les acteurs
sont d’autant plus formidables de naturel qu’ils sont soit
débutants soit amateurs: une palme particulière à la jeune Lucie
Zhang, étudiante dans la vraie vie à l’Université de
Paris-Dauphine, qui inonde le film de sa spontanéité et de son
charme ( c’est amusant : j’ai vu depuis une interview d’elle où
elle apparaît timide, réservée…) et à Makita Samba, le black
perdu à Chinatown qui joue un prof de littérature au collège
voisin et qui prépare l’agrégation dans la turbulence de ses
amours, qui apparaît plus sympa qu’imaginable. Un vrai régal.
Vrai de vrai
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