On
me disait depuis longtemps que ces lieux prêtaient particulièrement
à la méditation et à des rencontres précieuses avec la
spiritualité et ma curiosité intellectuelle devait me mener là,
tôt ou tard.
Les
lieux sont somptueusement beaux et ces cinq cent kilomètres carrés
d'un Etat indépendant (il faut un visa pour y pénétrer !) au bout
de cette presqu'île très verte au sud-est de Thessalonique forment
un bijou géographique qu'on dira, par facilité, " béni des
dieux". Deux mille cinq cent prêtres vivent là plus les
pèlerins dont le nombre est contingenté et la durée de séjour
limitée. Mais pas une femme n'est autorisée à se rendre sur ce
sanctuaire masculin ce qui ôte, il faut le dire, pas mal de douceur
à l'ambiance, mais j'y reviendrai. Les monastères sont un peu plus
de vingt, disposés sur la côte tout autour de la presqu'île et ne
sont desservis que par bateaux à partir du port d'Ouranopoli. La
balade est, d'ailleurs, superbe. Ces monastères sont imposants par
leur architecture au point d'en être parfois massifs, mais le
mélange de vieilles pierres et de boiseries extérieures plutôt
bien entretenues, a quelque chose d'autant plus émouvant que leur
âge est respectable - ils datent pour la plupart des 12ème et 13ème
siècles- et que leur environnement naturel, souvent en surplomb de
la mer, est bluffant.
On ne vient pas là pour le confort de la literie ou la qualité de la restauration et cela tombe bien.... les prêtres prient nuit et jour, depuis les matines à trois heures du matin jusqu'aux vêpres avant le souper ( quand il y en a un !..). Les pèlerins se joignent à eux, menant leur vie, leur pitance dans d'immense réfectoires, et partageant leur religion et leurs prières à tout moment. Et les athées se recueillent, dans le silence des églises et devant la beauté des lieux.
On ne vient pas là pour le confort de la literie ou la qualité de la restauration et cela tombe bien.... les prêtres prient nuit et jour, depuis les matines à trois heures du matin jusqu'aux vêpres avant le souper ( quand il y en a un !..). Les pèlerins se joignent à eux, menant leur vie, leur pitance dans d'immense réfectoires, et partageant leur religion et leurs prières à tout moment. Et les athées se recueillent, dans le silence des églises et devant la beauté des lieux.
En
marin aguerri, je me suis régalé à disserter sur la beauté des
paysages maritimes et sur l'infini de l'horizon de la mer. J'ai
dialogué avec mes morts, sereinement, tranquillement.
L'expérience fut enrichissante bien que...bien que, je l'ai déjà dit, cette masculinité exclusive de la population ait quelque chose de dur et parfois de presque violent. Et puis il y a les pèlerins. Respectables mais pas tous sympathiques. Parmi eux, la part non négligeable de russes aux cheveux coupés ras et aux tenues para-militaires avait quelque chose d'oppressant. Cette religion-là, comme toutes les religions, a aussi son intégrisme. Et, comme tous les intégrismes, il n'est pas franchement sympathique....
L'expérience fut enrichissante bien que...bien que, je l'ai déjà dit, cette masculinité exclusive de la population ait quelque chose de dur et parfois de presque violent. Et puis il y a les pèlerins. Respectables mais pas tous sympathiques. Parmi eux, la part non négligeable de russes aux cheveux coupés ras et aux tenues para-militaires avait quelque chose d'oppressant. Cette religion-là, comme toutes les religions, a aussi son intégrisme. Et, comme tous les intégrismes, il n'est pas franchement sympathique....
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