Lu, ou plutôt relu " Les justes " la pièce de théâtre d' Albert Camus paru en poche chez Gallimard.
Pièce-culte racontant de
l'intérieur le projet d'attentat de terroristes russes sous l'ancien
régime et leurs débats internes. Internes au double sens "entre
eux" et "en eux-mêmes".
Yanek ne pourra pas
lancer sa bombe sur la calèche du grand Duc car les visages de deux
enfants y apparurent.... aussitôt sa capacité d'agir pour la
révolution est mise en cause par certains de ses pairs. Mais Dora
l'aime et le soutient. Il finira par réussir dans sa tâche quelques
jours plus tard. Vient alors le deuxième procès d'intention :
a-t-il trahi ? Les a-t-il dénoncés ? Son exécution le lavera de
tout soupçon. Et Dora, folle de douleur et de joie obtiendra le
privilège de lancer la bombe suivante.
Ce qui m'a le plus ému
dans ce texte, c'est...son contexte. Et, en particulier la
distribution de la pièce quand elle a été créée : Maria Casares
- l'amour fou et secret de Camus, révélé récemment par la
publication d'une correspondance que je savoure à rythme lent - dans
le rôle de Dora, Serge Reggiani dans celui de Yanek et Michel
Bouquet dans celui de de Stepan . Magique... que ne suis-je né
quelques années plus tôt pour voir cela sur scène !
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