mardi 8 décembre 2015

Lundi soir, à Garnier, une immense danseuse est née.


Elle s'appelle Alice Renavand.
Les amoureux de chorégraphie connaissaient déjà cette danseuse, étoile depuis 2013, et les lecteurs assidus de cette chronique en ont entendu parler depuis plus longtemps encore puisque j'avais repéré cette jeune danseuse, encore " sujet" depuis des années...

Mais hier soir, quelque chose de grand s'est passé sur scène : dans le rôle de l'élue, dans "le sacre " de Pina Bausch, Alice Renavand a été éblouissante, émouvante, poignante, bouleversante à en chialer.

L'élue, dans ce rite païen d'origine russe, est la femme choisie par les hommes pour se sacrifier et, sur scène, si elle ne s'est pas sacrifiée au sens pur du terme -heureusement!-, elle est allée au bout du bout d'elle-même. Au point d'avoir du mal à s'en remettre, d'inquiéter les personnes attentives -dont certains de ses partenaires- et de mettre de longues minutes avant de pouvoir esquisser un sourire.

Un très, très grand moment de danse.

Merci Madame.

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