Lu "2084, la fin du monde" de Boualem Sansal chez Gallimard. L'auteur algérien, déjà prolifique et plusieurs fois récompensé, a obtenu pour ce livre le grand prix du roman de l'académie française, excusez du peu. Le livre est fort bien écrit il est vrai. Et très ambitieux : imaginer, en 2084, une société totalitaire soumise à un dieu unique et gouvernée au nom de l'intégrisme religieux où toute pensée personnelle est bannie, les libertés bafouées, la démocratie érigée en ennemie, l'idée même de frontière derrière laquelle il pourrait exister quelque chose d'autre étant posée comme une hérésie. On a beau approuver la démarche de dénonciation de l'intégrisme religieux, saluer l'ambition imaginative et sourire à certains traits d'humour, on ne rentre pas dans l'exercice, je ne sais pas trop pourquoi. Sans doute parce que tout cela est très désincarné et que même le héros n'est pas vraiment personnalisé. Au total, un livre plutôt ennuyeux, hélas.
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