Le Front de Gauche a de drôles de
méthodes.
Passe
encore que, dans le sillage de Jean-Luc Mélenchon, il dépense plus d’énergie à
taper sur le gouvernement de Gauche que sur la Droite. C ’est sa responsabilité
et je ne suis pas sûr que les électeurs de Gauche apprécient …
Mais
de là à déformer, caricaturer, transformer les propos des parlementaires
socialistes pour mieux les démolir, il y a un pas que la loyauté républicaine
ne devrait pas permettre !
Ainsi
en est-il du communiqué de presse du « Front de Gauche – 65 » qui ne
s’adressait qu’à moi à propos de l’accord interprofessionnel sur l’emploi.
Oui,
j’ai dit que je me réjouissais de cette négociation, de ce dialogue social et
d’une méthode, la démocratie sociale, qui vaut bien mieux que l’affrontement.
Oui,
j’ai dit qu’il fallait respecter le cadre et l’équilibre général de cet accord
sans quoi il n’y aura plus jamais – jamais ! – de négociation sociale
nationale dans notre pays ! Quels partenaires sociaux viendront demain à
une table de négociation sachant que, de toute façon, leur résultat irait à la
poubelle ?
Mais
non, je n’ai pas dit que j’allais ratifier ce texte tel quel. Jamais !
Pour
des tas de raisons :
-
de forme d’abord parce que je suis parlementaire et non pas huissier de justice
simplement chargé de constater et d’entériner. Un parlementaire, ça légifère,
ça discute, ça amende, ça précise le droit. Personne d’autre ne peut le faire à
la place des parlementaires.
-
de fond ensuite : j’ai dit – et je redis – que ce texte avait des manques
notoires (par exemple sur la reprise des sites industriels rentables) qu’il
faudra combler, des imprécisions évidentes qu’il faudra lever et des ambiguïtés
dangereuses pour le droit du travail qu’il faudra supprimer.
D’ailleurs
le Ministre SAPIN a, déjà, modifié certains points de l’accord notamment ceux
qui n’étaient pas compatibles avec nos engagements internationaux (auprès de
l’organisation internationale du travail).
Ce
travail nous sommes en train de le faire au parlement y compris avec l’aide des
syndicats non-signataires comme la
CGT et FO comme avec les mutualistes qui ont appelé à juste
titre notre attention sur certains dangers avérés de ces imprécisions et ambiguïtés.
C’est
à la fin de ce travail que je m’engagerai par mon vote et qu’on pourra me
juger.
En
attendant, le Front de Gauche n’est que dans le procès d’intention.
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