dans le monde ce qui s’explique, sûrement, par son sens aigu de la pédagogie, issu on l’imagine d’une longue expérience professionnelle. Il livre là un recueil de douze articles dont un seul, celui sur sa mère morte suicidée à 64 ans, à la fois le plus long et le plus intime, est inédit. Les autres sont des sortes d’Essais à la Montaigne, que l’auteur vénère, écrits d’une façon impromptue comme Schubert composait ses petits morceaux musicaux graves et mélancoliques.
Il y évoque le droit à mourir dans la dignité, la mort des enfants ou le handicap et y exprime un humanisme profond teinté de cette laïcité républicaine de bon aloi. Il y écrit des lettres émouvantes à Blaise, Pascal ou à son maître à La Sorbonne, Marcel Conche, pour les remercier de leurs influences bénéfiques, ou bien y dresse le portrait posthume de son meilleur ami.
Tout cela tourne autour de la mort et, dit comme cela, on pourrait imaginer que c’est assez lugubre. Mais c’est bien le mérite de cet ouvrage que d’être sérieux et grave sans être jamais triste. Ne serait-ce pas, d’ailleurs, le principal apport de la philosophie?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire