: d’abord
une piscine, c’est un déficit d’exploitation incontournable et
sans économie d’échelle : deux piscines- deux déficits, trois
piscines-trois déficits etc…
Le
deuxième gros problème tout aussi incontournable et difficile,
c’est l’hygiène. La qualité de l’eau, les risques sanitaires,
la saleté, les touffes de cheveux qui bouchent les canalisations.
Face à cette difficulté, les élus prennent des décisions qui
peuvent paraître radicales mais par lesquelles il faut passer :
imposer la douche préalable obligatoire, l’interdiction des
«shorts de bain », le port obligatoire du bonnet de bain sont les
mesures de base imposées aux usagers. Il m’est arrivé dans ma vie
d’élu local de prendre ces décisions, dans l’intérêt
public.
C’est
dans ce contexte, qu’aucun commentateur ne rappelle, que se situe
le débat sur le burkini et la provocation de ce Monsieur Piolle,
maire «écologiste» de Grenoble. Ce qui est sûr, incontestable,
c’est que l’autorisation de cette tenue va complètement à
l’encontre des règles sanitaires exposées ci-dessus et qu’on
n’en voit aucune explication rationnelle en termes de gestion d’un
équipement public puisque cette autorisation crée ce qu’il faut
bien appeler une « dérogation » aux règles sanitaires.
Il
y a donc d’autres motivations, plus irrationnelles. Du côté de
l’engagement « écologiste » du maire ? On voit mal qu’une
dérogation aux règles d’hygiène préventive ait quoi que ce soit
d’écologique….
On
les devine alors du côté de la démagogie « clientéliste »
puisque cette dérogation aux règles d’hygiène publique faisait
l’objet d’une revendication d’une association communautaire
sans d’ailleurs qu’il soit faite la preuve que cette
revendication est largement partagée.
Mais
deux réflexions me viennent alors :
D’abord
quand on prend une mesure dérogatoire au droit commun, on entre dans
le domaine de « l’exception au commun » qui définit
le communautarisme, le droit à la différence entraînant la
différence des droits. Allez plaider l’importance de l’égalité
républicaine et de la préservation du commun avec ça !
Mais
surtout, quand on accorde cette dérogation à destination de la
minorité musulmane, allez vous étonner que cela fasse le jeu du
Rassemblement National ….
C’est
à la fois irresponsable et pitoyable.
mardi 7 juin 2022
Les piscines, à Grenoble comme partout ailleurs, posent des problèmes très difficiles aux élus locaux qui en assument la compétence :
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