Jean
CORMIER, dit " La Corme" pour un certain nombre d'entre
nous, ses amis, était un journaliste sportif du Parisien. Il est
parti des suites d'une longue maladie comme on dit. Un cancer de la
prostate comme on devrait dire. Il aimait le rugby, les rugbymen, le
ballon ovale. Il aimait le tour de France et, surtout, les étapes
des Pyrénées. Il aimait le Pays basque où il va bientôt rejoindre
sa maman, à Sainte-Engrâce. Il aimait l'Argentine, l'Afrique du
Sud, la Nouvelle-Zélande, pays où il avait suivi tant de tournées
de l'équipe de France de rugby mais où il aimait rester, pour
connaître, pour comprendre, pour échanger. C'est comme cela qu'il a
passé une grande partie de sa vie avec le " Che" , Che
Guevara, sur lequel il écrivit un livre, réalisa un film et,
récemment, une expo, à Paris. Tout simplement parce qu'il avait
découvert que le "Che" avait été un troisième ligne de
l'équipe de rugby de son université argentine....C'est là que je
l'ai vu pour la dernière fois. Mais il aimait surtout l'amitié et
la fête. Et pour l'un comme pour l'autre il était prêt à tout .
Vraiment tout. C'était un seigneur de la troisième mi-temps, celle
qui suit les match de rugby comme les étapes du tour de France. Et
c'était un seigneur de l'amitié. De la fidélité.
Une seule anecdote parmi tant d'autres : en 1994, j'étais membre d'une délégation des parlements européens pour "observer " les premières élections libres en Afrique du Sud, c'est à dire certifier qu'elles étaient "libres et loyales" . A Johannesburg, j'apprends qu'un curé français, Emmanuel LAFFONT, est le prêtre d'une paroisse au cœur du township de Soweto, et qu'un bureau de vote sera installé dans cette paroisse. Je veux aller voir ça, connaître cet homme. Chose dite, chose faite. Emmanuel, qui est devenu archevêque depuis, est un homme simple, chaleureux, entraînant, engagé. À la fin de notre rencontre, on allait partir, il me prend par le bras et m'entraîne derrière son église. " Viens, je vais te présenter quelqu'un". Stupeur de ma part : ce quelqu'un, je le connais depuis vingt ans, c'est Jean CORMIER. " Qu'est-ce que tu fais là ?". Il était resté en Afrique du Sud après la dernière tournée du XV de France parce qu'il voulait connaître Soweto. Alors, avec Emmanuel, ils ont écrit un livre, " curé à Soweto" ...c'était ça La Corme.
Une pensée très affectueuse pour sa fille Jennifer.
Une seule anecdote parmi tant d'autres : en 1994, j'étais membre d'une délégation des parlements européens pour "observer " les premières élections libres en Afrique du Sud, c'est à dire certifier qu'elles étaient "libres et loyales" . A Johannesburg, j'apprends qu'un curé français, Emmanuel LAFFONT, est le prêtre d'une paroisse au cœur du township de Soweto, et qu'un bureau de vote sera installé dans cette paroisse. Je veux aller voir ça, connaître cet homme. Chose dite, chose faite. Emmanuel, qui est devenu archevêque depuis, est un homme simple, chaleureux, entraînant, engagé. À la fin de notre rencontre, on allait partir, il me prend par le bras et m'entraîne derrière son église. " Viens, je vais te présenter quelqu'un". Stupeur de ma part : ce quelqu'un, je le connais depuis vingt ans, c'est Jean CORMIER. " Qu'est-ce que tu fais là ?". Il était resté en Afrique du Sud après la dernière tournée du XV de France parce qu'il voulait connaître Soweto. Alors, avec Emmanuel, ils ont écrit un livre, " curé à Soweto" ...c'était ça La Corme.
Une pensée très affectueuse pour sa fille Jennifer.
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