Guy GEORGES nous a quittés ce matin.
Les plus anciens se
souviendront sûrement de ce grand militant syndical du Syndicat
National des Instituteurs et de la FEN des années 70 et 80 qui
acheva sa "carrière" au Conseil d'Etat, ce qui en fit un
juriste méticuleux et redoutable.
Guy était un homme de
conviction, c'est à dire de convictions fortes, un républicain
viscéral, un homme de Gauche de toujours. Il avait deux passions,
l'Ecole Publique et la Laïcité, passions qu'il a servies jusqu'à
ses derniers jours puisqu'il y a trois jours à peine, il m'adressait
une note fort circonstanciée sur une déclaration hasardeuse d'un
responsable public. Depuis de longues années nous nous voyions très
régulièrement et échangions encore plus souvent puisqu'il avait le
mail facile. Délicieux interlocuteur, Guy était un conseiller
précieux. Avec quelques amis, il m'avait aidé à organiser à
l'Assemblée Nationale, chaque année , les "Rencontres de la
Laïcité" que le groupe socialiste a, hélas, abandonné
depuis.
J'ai vu Guy le 24 janvier pour la dernière fois puisqu'il
m'avait invité à déjeuner chez lui, à Maison-Alfort avec trois
autres de ses amis et compagnons de combat. Ce beau cuisinier nous
avait mijoté un civet de lièvre arrosé de grands crus de Bordeaux
et la conversation fut, comme toujours, passionnée. Je le savais
malade et l'avais interrogé sur son état de santé. Sereinement, il
nous avait dit "les médecins me disent que j'en ai pour deux
ans maximum" . Et comme il nous paraissait, de fait, plutôt en
forme, nous l'avions cru. Élégance mystérieuse de sa part ?
Aujourd'hui, dix jours
après, je me demande s'il ne nous avait pas réunis pour nous dire
au-revoir...
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