C'est le premier roman de l'auteur, qui a un peu plus de
trente ans et vit en Normandie.
Il relate ici l'histoire douloureuse de Fernand Iveton, ouvrier
communiste qui se solidarisa avec le FLN, et fut arrêté alors qu'il venait de
poser une bombe dans l'usine d'Alger où il travaillait. Bombe qui n'explosa pas
et ne fit donc aucune victime. On est en 1956. La suite est terriblement douloureuse
: tortures en tous genres, gégène, procès expéditif et, in fine, condamnation à
mort et guillotine. On tient là un procès terrible de cet aspect le plus
condamnable de la 4eme République.
C'est bien écrit, vivant et prenant bien sûr. Même si le
procédé littéraire, sans guillemets quand on cite, les paroles viennent comme
ça, dans le récit, ni ordre chronologique, on passe d'une époque à une autre,
d'un paragraphe à l'autre, est parfois un peu déroutant. Mais on s'y habitue et
le résultat est un beau livre pour ceux qui n'ont pas peur d'affronter cette
époque terrible, ces heures sombres qu'il faut savoir regarder en face, mais
qui sont dures et difficiles à aborder 60 ans après...
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