D'abord, la surprise. Certes, il avait 85 ans, mais
il me semblait avoir encore bon pied bon œil : il y a quelques jours
à peine, je l'avais croisé à la terrasse d'un bistrot, près de
l'Assemblée Nationale et il m'avait lancé un chaleureux "salut ! Comment vas-tu Alain ?"
C'était ça Rocard, chaleureux et distrait.
Quand je me suis engagé en politique, j'ai tout de suite été Mitterrandiste, parce que c'était pour moi synonyme d'une stratégie politique, le rassemblement de la Gauche à laquelle j'ai toujours adhéré et adhère encore. Michel n'était pas convaincu de cette stratégie. Alors, je l'ai combattu, au sein du PS, avant 81. Et je reste convaincu que le Congrès de Metz, en 79, a été le socle politique de la victoire de 81.
Puis la roue a tourné. Et Mitterrand a nommé Rocard premier Ministre en 88. J'entends des imbéciles raconter ce soir que Mitterrand ne pouvait pas faire autrement. Tu parles !c'est bien mal le connaître ...Non, Mitterrand a fait une analyse politique et un choix politique, qui avait un sens politique. Et les mêmes imbéciles qui racontent aujourd'hui qu'il y avait de la haine entre les deux hommes se trompent : ils ne s'aimaient pas, c'est sûr, mais ils étaient l'un et l'autre incapables de haine et, hommes d'Etat, capables de surmonter leurs différences, leurs divergences, leurs oppositions presque de nature pour servir leur pays. Et ils l'ont bien servi. J'affirme que cette cohabitation-là a été une période très utile à la France.
Et la roue a tourné encore. J'ai aidé Rocard à devenir le patron du PS en 1993 et j'ai travaillé un an à ses côtés. Et j'en garde un très bon souvenir : l'homme était simple, très chaleureux, très à l'écoute, adorant la délibération collective, prenant des pages de notes.
Voila, il n'était ni un stratège ni un orateur, plus intellectuel et technocrate que politique, sans doute pas un vrai leader, mais c'était un homme sincère, honnête et plein de convictions et avec de vraies qualités humaines.
Salut Michel.
C'était ça Rocard, chaleureux et distrait.
Quand je me suis engagé en politique, j'ai tout de suite été Mitterrandiste, parce que c'était pour moi synonyme d'une stratégie politique, le rassemblement de la Gauche à laquelle j'ai toujours adhéré et adhère encore. Michel n'était pas convaincu de cette stratégie. Alors, je l'ai combattu, au sein du PS, avant 81. Et je reste convaincu que le Congrès de Metz, en 79, a été le socle politique de la victoire de 81.
Puis la roue a tourné. Et Mitterrand a nommé Rocard premier Ministre en 88. J'entends des imbéciles raconter ce soir que Mitterrand ne pouvait pas faire autrement. Tu parles !c'est bien mal le connaître ...Non, Mitterrand a fait une analyse politique et un choix politique, qui avait un sens politique. Et les mêmes imbéciles qui racontent aujourd'hui qu'il y avait de la haine entre les deux hommes se trompent : ils ne s'aimaient pas, c'est sûr, mais ils étaient l'un et l'autre incapables de haine et, hommes d'Etat, capables de surmonter leurs différences, leurs divergences, leurs oppositions presque de nature pour servir leur pays. Et ils l'ont bien servi. J'affirme que cette cohabitation-là a été une période très utile à la France.
Et la roue a tourné encore. J'ai aidé Rocard à devenir le patron du PS en 1993 et j'ai travaillé un an à ses côtés. Et j'en garde un très bon souvenir : l'homme était simple, très chaleureux, très à l'écoute, adorant la délibération collective, prenant des pages de notes.
Voila, il n'était ni un stratège ni un orateur, plus intellectuel et technocrate que politique, sans doute pas un vrai leader, mais c'était un homme sincère, honnête et plein de convictions et avec de vraies qualités humaines.
Salut Michel.
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