La
République et la citoyenneté sont les fruits d'un équilibre
subtile et fragile entre les droits des citoyens et leurs devoirs.
Quand
nous savons défendre avec ardeur nos droits, nos libertés
individuelles, quand nous sommes toujours à la recherche de
nouvelles conquêtes en termes de droits, nous oublions parfois nos
devoirs. Souvenons-nous de Kennedy ; « Ne te demande pas,
chaque matin, ce que ton pays peut faire pour toi, demande-toi ce que
tu peux faire pour lui ».
Ce
raisonnement vaut aussi et de même pour notre laïcité, valeur si
essentielle : elle nous apprend à vivre ensemble, avec nos
différences, dans le respect de ces différences mais avec, aussi,
l'obsession de savoir dépasser ces différences pour construire le
commun. Le droit à la différence mais pas la différence des
droits !
La
situation tragique de la France et la guerre contre le terrorisme,
nous obligent aujourd'hui à revisiter ce subtile équilibre et à
limiter un peu nos droits pour nous appeler à un peu plus de
devoirs.
Quel
républicain honnête et rigoureux peut affirmer que cela serait
choquant ? Franchement, s'abstenir de manifester sur la voie
publique pendant 3 mois pour épargner un peu nos forces de l'ordre
qui ont tant à faire par ailleurs, est-ce si incompréhensible, si
inacceptable ?
Les
français le savent bien, qui se précipitent pour donner leur sang,
pour s'engager dans l'armée ou la police ou bien prendre des cours
de secourisme.
Ils
savent bien que le devoir nous appelle.
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