jeudi 31 juillet 2014

Il y a un siècle, le 31 juillet 1914, la mort de Jaurès, assassiné au café du Croissant à Paris.


 On a tout dit de Jaurès, l'un des grands fondateurs du socialisme démocratique français.
 Il fut pour beaucoup dans mon engagement politique et je reste imprégné de son apport essentiel, déterminant même , dans la construction de la République laïque. Mais c'est autre chose qui , comme politique et comme marin , m'aura le plus marqué : aller à l'idéal et comprendre le réel . La règle de base de l'action politique : sans idéal, on est dans la gestion désincarnée; sans réel , on est dans l'idéalisme déconnecté. Il y a quelques années, j'avais écrit un ouvrage politique dont le titre était tiré de la terminologie maritime : le cap et la route. Le cap, c'est l'idéal ; la route c'est le réel.
Un très grand merci Jaurès.

mercredi 30 juillet 2014

"On ne voyait que le bonheur" de Grégoire Delacourt


Lu " on ne voyait que le bonheur" de Grégoire Delacourt paru chez Jean-Claude Lattes.
Ah  que voilà un très beau livre !
Grégoire Delacourt est ce romancier français qui a connu ce si grand succès il y a quelques années avec " la liste de mes envies" . Il nous livre ici un roman très touchant, bouleversant parfois, plein d´humanité en tout cas sur la vie d'un homme marqué par l'échec, la soumission et la résignation. Un profil hérité de son père , qui lui a valu l'abandon de sa mère , le handicap de sa sœur, des relations tumultueuses avec les femmes, douloureuses avec ses enfants....la richesse de ce livre si prenant est difficile à résumer.

mardi 29 juillet 2014

Mardi 29 Juillet


 Lu " son carnet rouge " de Tatiana de Rosnay paru chez Heloise d'Ormeesson. Douze petites nouvelles sur l'infidélité chez les jeunes couples, et plus particulièrement sur les femmes trompées. Une étude de mœurs très contemporaine et imaginative , parfois légère et parafois plus douloureuse et , en tout cas, très facile à lire. Mais dites-moi , si des maris trompent leurs femmes, c'est que des femmes trompent leurs maris non ?

lundi 28 juillet 2014

Lu " l'odyssée de l'Endurance" de Sir Ernest Shackleton


Lu " l'odyssée de l'Endurance" de Sir Ernest Shackleton chez libretto, préface de Paul-Émile Victor, traduit de l'anglais par Marie-Louise Landel.

L'incroyable récit de l'aventure vécue par Shackleton, l'une des plus grandes figures de l'exploration en Antarctique, et ses hommes entre 1914 et 1917.Leur objectif : réussir la 1ère traversée de mer en mer du continent polaire sud. Ils vont échouer mais le récit de cet échec est hallucinant : leur bateau, l'Endurance, pris par les glaces et immobilisé pendant de longs mois, puis broyé et coulé par les mêmes glaces, l'équipage réfugié sur une plaque de glace dérivant pendant 400 jours et finissant par atterrir sur le continent arctique. Là, Shackleton décide d'aller chercher des secours : il laisse l'équipage à l'abri de deux canots de sauvetage, avec des réserves de vivres et part avec six hommes sur le 3ème canot de sauvetage vers la Géorgie du Sud qui se trouve à 800 miles (1500km environ). On est dans les  40émes rugissants si vous voyez ce que je veux dire... Plus d'un mois sur cette mer démontée avec une voile de fortune. Enfin, la Géorgie : pas de chance, ils arrivent sur la côté sauvage de l'île et le port se trouve de l'autre côté. Shackleton laisse trois hommes et part avec les deux autres pour plusieurs jours de marche dans la neige et la tempête ...enfin, ils y parviennent. Et là, Shackleton n'a plus qu'une ambition : récupérer tout le monde. Il y parviendra après de longs mois et plusieurs tentatives. Malheureusement, la deuxième partie de l’expédition, un bateau et un équipage partis de l'autre côté du continent pour baliser le trajet et aménager des approvisionnements, y laissera 3 hommes.

C'est une extraordinaire épopée qui est racontée là par le chef de l'expédition.

vendredi 25 juillet 2014

Lu " comme un chant d'espérance " de Jean D'Ormesson, paru aux éditions Heloise D'Ormesson.


Un petit essai plein d'allégresse et de virtuosité -comme toujours avec l'auteur ...- à travers l'histoire de l'univers, pour essayer de percer le mystère du rien et du tout.
Pour aboutir à la seule question -selon lui- qui compte : Dieu, qu'il existe ou qu'il n'existe pas.
Je suis toujours un inconditionnel de Jean D'Ormesson et de son esprit si brillant. Mais comme je ne crois pas que ce soit la seule question qui compte, j'ai été moins convaincu cette fois-ci....

mercredi 23 juillet 2014

Mercredi 23 juillet



Lisez , dans Libé d'aujourd'hui , page 20, la tribune de Luc Peillon intitulée " les dangers d'une dérive sémantique" ou il décrit l'usage abusif du terme " communauté "( juive, musulmane... ). A l'aune de l'actualité brûlante, comme erroné , enfermant et dangereux. Comme il a raison !!!
Je clame depuis des années que pour combattre le communautarisme il faut commencer par bannir le terme de communauté de notre langage.
 Les républicains d'hier avaient coutume de dire qu'il n'y a de communauté que nationale, et ils avaient raison. A ce titre on peut parler de communauté israélienne ou palestinienne, mais pas juive ou musulmane . Les mots ont un sens. Veillons-y scrupuleusement.

Mardi 22 juillet


 Lu " Eugènie Grandet" d'Honore de Balzac. Je devrais dire " relu" bien sur. Régulièrement , j'aime à relire un classique : Balzac, Flaubert, Stendhal...histoire de renouer avec la très belle écriture de l'histoire de la littérature française.
Revoilà donc Eugènie, fille du très riche -et très avare !- bourgeois de Saumur, qui tombe amoureuse de son cousin Charles et, vierge éternelle  mais naïvement passionnée , attendra 10 ans le retour de son aimé , après s'être brouillée avec son père pour avoir dilapidé une petite partie de la fortune familiale afin de financer son voyage aux Indes.
Magnifique description de la condition humaine de ces riches bourgeois de province au 19ème siècle, écriture admirable, sentiments éternels...
 

lundi 21 juillet 2014

Martine Aubry a tort.



Non pas sur le fond bien sûr : comme maire de Lille, elle a bien le droit d’avoir un avis sur la réforme régionale et sur l’avenir de sa Région.

Non. Elle a tort sur la forme. Car ses propos vont évidemment provoquer la réaction de ceux qui ne veulent pas voir le fond mais la caricatureront et parleront d’aigreur ou d’amertume.

Elle aurait pu trouver meilleur moyen pour sortir de son silence. Dommage.

dimanche 20 juillet 2014

Plus de 300 morts déjà dans la bande de Gaza avec l’intervention militaire israélienne.


Plus de 300 morts déjà dans la bande de Gaza avec l’intervention militaire israélienne.

Dont beaucoup de femmes, d’enfants, de civils.

Et quelques combattants du Hamas bien sûr. Quelques soldats israéliens aussi.

Mais ça continue et le chiffre des horreurs va s’élever encore.

Tout ça pour quoi ?

Pour rien.

Dans une semaine, dans deux semaines, l’armée israélienne se retirera, la bande de Gaza pleurera ses morts dans ses ruines fumantes et le peuple palestinien reconstruira ses maisons. Et le Hamas reprendra son combat.

Et Israël, tôt ou tard, recevra de nouvelles roquettes…

Et Israël ripostera.

Et, dans deux ans, Israël ré interviendra.

Pour rien, encore.

Sauf pour les familles détruites.

Tant qu’une voie de négociation de PAIX ne s’ouvrira pas réellement, concrètement, tout ça ne sera qu’une guerre pour rien. RIEN !

samedi 19 juillet 2014

300 morts dans un Boeing de la Malaisie-Airlines abattu au-dessus de l’Ukraine.

Les pro-russes sont, évidemment, suspectés de cet acte criminel. Y-a-t-il  un doute d’ailleurs ?

De quelque chose, toujours, un bien peut surgir d’un mal : Poutine, tôt ou tard, devra sortir de son ambigüité. Et il ne pourra pas fermer les yeux sur ce crime affreux sans risques très graves pour lui et la Russie sur la scène internationale.

jeudi 17 juillet 2014

Vendredi 18 Juillet



                Quand j’avais parlé à Alain Rousset, l’actuel Président de la Région Aquitaine, de mon idée de rassembler les 3 régions pyrénéennes, il m’avait répondu, un brin condescendant : « débile, trop grand, aucun sens ».
                Le voilà qui approuve une région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes ! Se serait-il converti à la débilité ?
                Il faut toujours se méfier des mots qu’on emploie.

Jeudi 17 Juillet

                Vu, au Chatelet, le « San Francisco Ballet » dans le cadre des « Etés de la Danse ».

                L’occasion de retrouver Mathilde Froustey, une ancienne pensionnaire des corps de ballet de l’Opéra, très prometteuse depuis longtemps, mais qui s’était… « désunie ? ».

Elle s’est remise sur les rails et retrouve un avenir. Réjouissant.

                J’ai surtout aimé dans cette soirée «hummingbird » chorégraphie (2014) de Liam Scarlett sur une musique de  Philippe GLASS (Un concerto pour piano et orchestre), avec en particulier un très émouvant pas de deux où une danseuse d’origine asiatique (est-ce Yuan Yuan Tan ? Je pense…) fait preuve d’une élégance, d’une technicité d’un talent étonnants. Tout cela était bien entrainant et plein d’harmonie collective.

mercredi 16 juillet 2014

Mardi 15 Juillet

Décès de Nadine Gordimer, écrivaine sud-africaine, Prix Nobel de littérature en 1991. Nadine Gordimer, était une sud-africaine, blanche de peau, « Je suis une africaine blanche » disait-elle, militante anti apartheid qui s’était engagée dans l’ANC dès 1962. Mais « je ne suis pas un écrivain de propagande » disait-elle aussi, et elle préférait la fiction, le roman, à l’essai.

Ce qui ne l’empêchait pas de porter un regard lucide sur l’évolution récente de son pays : « le romancier doit voir les verrues sur le visage de son ennemi comme sur celui de son frère d’armes »…

Une grande dame s’en va.

jeudi 10 juillet 2014

Jeudi 10 juillet

Ah ! Comme je suis heureux que mon blog d’hier sur les frondeurs ait provoqué autant de réactions ! Ca prouve, d’une part, qu’un blog ça vit. D’autre part, que la démocratie est bien vivante. Enfin, que les militants, sympathisants et électeurs socialistes sont toujours animés d’une volonté farouche de transformer la société.
Tant mieux …
Alors, poursuivons le débat !
Et, tout ce que je lis de vos réactions me ramène à Jaurès et à son fameux raisonnement sur l’idéal et le réel. Ce que j’appelais dans un livre il y a quelques années, le cap et la route. Le cap, c’est l’idéal. La route, c’est le réel. Le cap et l’idéal c’est notre rêve. La route et le réel c’est le cambouis dans lequel il nous faut mettre les mains.
A moins de rester comme Mélenchon, dans l’incantation, au bord de la route, sans aucune prise sur le réel.
Il me semble que ce n’est pas la route que les socialistes français ont choisie. A partir de là j’en tire  2, 3 réflexions concrètes :
-          La Vème République n’est surement pas le cadre institutionnel rêvé des socialistes mais c’est celui dans lequel nous évoluons. Il s’impose à nous, quels que soient nos rêves parce que nous n’avons pas les moyens politiques de modifier les institutions. En attendant on fait quoi ? On se lamente, ou on fait avec ? je n’ai pas trop de goût pour la lamentation…
-          A propos des frondeurs. On me dit : « merci à eux de voter ce pour quoi ils ont été élus ».le problème c’est qu’ils n’ont pas voté, ils se sont abstenus. Je n’ai pas non plus beaucoup de goût pour l’abstention…
-          Je continue à préférer le réformisme concret à l’incantation pseudo révolutionnaire. Je vous donne un exemple : je suis Président – bénévole ! – d’un Office Public d’HLM, et j’assiste angoissé à la paupérisation des locataires et à la montée des impayés. A ce titre, j’étais choqué par le projet de gel des allocations logement. Je l’ai dit au Gouvernement, avec force et fermeté. Et j’ai été entendu ! C’est bien me direz-vous mais ça n’est pas assez ! Comme vous avez raison !!!
Conclusion provisoire : continuons le débat, continuons le combat !

mercredi 9 juillet 2014

Mercredi 9 juillet


Je m’adresse à ces 33 socialistes qui se sont abstenus hier sur le Projet de loi rectificatif de financement de la sécurité sociale : vous avez tort !
Non pas sur le fond bien sûr : le projet qui était proposé était déséquilibré, doux sans distinction pour les chefs d’entreprises même rentiers, dur sans distinction pour les ménages. Soit. Je l’ai dit, nous l’avons tous dit, comme vous, avec vous.
Et nous avons obtenu des améliorations.
Insuffisantes ? Peut-être. Sans doute. Il faudra faire mieux la prochaine fois.
Non, la réalité, c’est que vous avez tort, politiquement. Triplement tort :
D’abord parce qu’il est trop facile de voter les baisses d’impôts et de voter contre les économies qui vont avec. A vous traduire, on aurait accru le déficit ?
Ensuite parce que vous n’avez pas compris le caractère institutionnel du « fait majoritaire » dans la Vème République. Dans la Vème République, la majorité parlementaire doit soutenir le gouvernement, point. C’est dur à avaler ? Peut-être, mais c’est la Vème république.
Enfin parce que nous sommes tous des députés socialistes, élus après avoir été désignés par les militants socialistes pour inscrire notre action dans le cadre du Parti Socialiste et de son groupe parlementaire. Avec ses règles et sa discipline. Partout, dans nos collectivités, la règle de base de la majorité, c’est la solidarité budgétaire. Il ne fallait pas y déroger.

Mardi 8 juillet

Je ne veux pas d’une « Berlusconisation » en France dit le 1er Ministre.
Et il a bien raison !!
Oh ! Je ne veux pas jouer au socialiste sectaire et oublier que certains, à Gauche, ont parfois très bien su jouer de la martyrisation et dénoncer le complot des juges.
Et je trouve ahurissant que le système des fausses factures qui a tant coûté à la Gauche quand il n’y avait pas de législation sur le financement des partis et des campagnes, ait revu le jour aujourd’hui.
C’est pourquoi je ne change pas : au-delà du nécessaire respect des lois, la circonstance aggravante, c’est l’enrichissement personnel. Inacceptable pour les élus qui doivent être exemplaires.
Et quand il y a enrichissement personnel je plaide même pour l’inéligibilité à vie. Pour ne pas revoir ce qu’on voit si souvent : des élus condamnés et réélus par leurs concitoyens.

Mardi 8 juillet

Vu, à Garnier, « Dances at a Gathering » de Jérôme Robbins sur des musiques de Chopin, et « Psyché » d’Alexeï Ratmansky sur une musique de César Franck.
A défaut de voir de belles et émouvantes chorégraphies – celles-ci étaient plutôt mièvres et ennuyeuses, il est vrai sur des musiques du même type… - on a vu de bien beaux danseurs :
-
sur « le » Robbins, trois étoiles : Aurélie Dupont, discrète et éblouissante, et deux jeunes étoiles nommées ces derniers mois, Amandine Albisson et Josua Hoffalt. De bien belles valeurs pourtant à l’orée de leur carrière ;
-
sur « le » Ratmansky, une artiste russe invitée, Diana Vishneva, petite chose fluette et légère, bourrée de talent et de grâce.


dimanche 6 juillet 2014

Quelle région ?

Autant le dire d'entrée de jeu : je soutiens la réforme territoriale voulue par le Président de la République et le gouvernement.
Je suis un réformateur, pas un conservateur.
Je suis convaincu depuis longtemps qu'il faut simplifier le « mille-feuille » territorial.
Et, bien que conseiller général d'Aureilhan dans les Hautes-Pyrénées, je devine depuis longtemps que les conseillers généraux, pris en tenaille entre les communautés de communes en plein essor et les Régions qui doivent être, demain, les vrais responsables du développement économique, sont condamnés … Même si, dans le projet qui vient, je demanderai des assurances concrètes sur le traitement du monde rural qui risque d'être le grand oublié de la réforme. Ce point est majeur.
Reste le nouveau découpage régional, que j'approuve aussi dans ses intentions et ses objectifs.
Chez nous, en Midi-Pyrénées, on nous propose de nous réunir avec le Languedoc-Roussillon. Pourquoi pas ? Ce sont nos voisins et nos amis et nous avons plus d'un intérêt commun. J'ajoute que, philosophiquement, je préfère m'ouvrir aux autres, leur tendre la main plutôt que de me replier frileusement sur moi ...
Mais n'y-a-t-il pas mieux à faire ?
Ne peut-on être plus ambitieux encore ?
Pourquoi pas une grande euro-région réunissant Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon et … Aquitaine?!
Cette idée, cette proposition ne sort pas de nulle part, elle n'est pas un gadget s'ajoutant au jeu du foisonnement des géo-trouve-tout.
Sachons d'abord que cette euro-région est déjà … une circonscription électorale pour les européennes. On peut considérer que ça n'a pas de sens mais quand même...
Et puis, elle a un sens culturel : celui de l'occitanie, de la langue d'oc, d'une culture commune.
Cette grande région serait celle du « Sud-Ouest » réuni, ce qui dans l'histoire et la géographie de notre pays, dans sa diversité aussi, représente une vraie identité.
En regroupant l'ensemble du massif pyrénéen et de la frontière avec la péninsule ibérique, elle offrirait un interlocuteur unique – et puissant – à nos voisins et amis espagnols pour les coopérations transfrontalières.
En nous donnant deux façades maritimes, atlantique et méditerranéenne, elle nous placerait au cœur des flux économiques du Sud de l'Europe.
Avec trois grandes agglomérations régionales, Bordeaux, Toulouse et Montpellier, elle permettrait un aménagement du territoire équilibré autour de l'axe formé par ces 3 grandes villes.
Cette proposition va dans le sens souhaité par le gouvernement d'une plus grande simplification, d'un nombre réduit de régions. Elle va même plus loin que lui.
Le débat est ouvert.

vendredi 4 juillet 2014

Dédicaces chez Comte à Maubourguet

Demain, Samedi 5 Juillet je serai présent à partir de 10h30 à la maison de la presse Comte à Maubourguet pour dédicacer mon livre "La mer est toujours ronde".