qui chante encore le soir dans les bars pour gagner un peu d’argent. Mais elle est d’abord et avant tout mère de famille au foyer se tapant tout courageusement : les courses, le ménage, la lessive, la cuisine, les chagrins des enfants, leurs caprices, leurs colères, le tout dans une ambiance de grande, très grande tendresse. Mais, alors que ses deux aînés vont avoir leur bac et partir du foyer familial pour leurs études supérieures, Toni entrevoit la fin de l’éducation de ses derniers enfants, la solitude, l’inaction et pense à une reconversion. On la suit dans ses réflexions, ses démarches, ses hésitations.
Ce cinéma qu’on qualifiera de « portraitiste » mettant en scène une famille qu’on dira « normale », pas vraiment riche et sans histoire particulière, a quelque chose de « à portée de main », à notre hauteur, représentatif de notre société et, rien que pour cela est convaincant et très interessant. Mais c’est aussi un monument de tendresse, avec tout ce que cela implique comme spontanéité, humour, tristesse, émotion. En un mot, touchant. Très touchant. Et c’est enfin une formidable performance d’actrice avec une Camille Cottin assez éblouissante dans toutes les facettes de son rôle : aussi à l’aise au naturel en jean passant l’aspirateur que ( c’est plus rare dans le film) maquillée et élégante. Assurément une actrice de grand talent.
Et je ne veux pas oublier ces cinq adolescents, si différents, au diapason de l’actrice principal. J’ai beaucoup aimé ce film pour son côté simple et touchant, un « feel-good-movie » à la française de très grande qualité.
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