André,
85 ans, joué par André Dussolier, fait un AVC dont il sort diminué
et demande
à sa fille, Emmanuelle, jouée par Sophie Marceau, de
l’aider à mourir. Celle-ci se rend vite compte qu’en France une
telle démarche est très difficile, quasi-impossible. Il faudra donc
aller en Suisse. Histoire familiale de cette démarche. Le film vaut
d’abord par la prestation exceptionnelle d’André Dussolier,
éblouissant de naturel dans ce rôle de vieux malade handicapé,
notamment de la parole. Mais il vaut aussi et surtout par la
démonstration accablante de la situation française en matière de
fin de vie qui, bien que la loi CLAEYS-LEONETTI, que j’ai votée
comme un pas dans la bonne direction, ait amélioré la législation,
reste en deçà de ce qu’une société démocratique adulte doit
assurer : le droit de mourir dans la dignité en choisissant
librement sa fin de vie. Avec ce codicille choquant : quand on veut
user de cette liberté, on doit aller en Suisse, ce qui n’est à la
portée que des gens aisés ou riches. Inégalité insupportable
devant la mort.
Ce
combat-là continue.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire