On
connaît les deux écrivains et si l’on savait que Benoîte tenait
consciencieusement
un journal depuis son adolescence ( d’où la
parution du « journal à quatre mains » avec sa sœur Flora ou son
« journal de pêche et d’Irlande » paru juste après sa mort et
qu’elle n’avait pas eu le temps de vraiment achever), mais on
n’imaginait pas une seule seconde le bon Paul dans cet exercice. Et
d’ailleurs, on faisait bien de ne pas l’imaginer puisqu’il n’
a jamais tenu de journal de sa vie sauf...pendant cette courte
période, au début de leur mariage. L’exercice est amusant et,
pour tout dire, très agréable à lire. Les deux époux qui se
parlent tous les jours dans la vie familiale quotidienne ( quand ils
se sont mariés, Benoîte avait déjà deux filles en bas âge),
poursuivent un autre dialogue par le biais de ce journal où ils se
succèdent : la place de la femme dans le couple et l’émergence du
féminisme de Benoîte, la question de la fidélité, ou bien encore
l’éveil d’une conscience écologique sont au cœur de cet
échange qui se situant au début des années 50, en dit long aussi
sur la période.
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