
Il y a une liberté de ton dans cet ouvrage qui est très précieuse, d’autant que, bien évidemment, l’auteure, philosophe née en Allemagne d’une famille de juifs laïcs, a fui le nazisme en 1933 pour s’exiler et s’établir aux USA, ne peut en aucun cas être suspectée d’antisémitisme. Mais il y a bien plus, de la part de l’auteur du célèbre et fondamental « les origines du totalitarisme » : elle s’attache à analyser l’action, la pratique et les résultats du tribunal de Jérusalem, démontrant que celui-ci a échoué dans trois domaines : l’affaiblissement de la justice quand elle est rendue par un tribunal de « vainqueurs », une définition univoque de la notion de « crime contre l’humanité » et la reconnaissance d’un criminel de type nouveau...
Au fond, la question reste posée : ce tribunal était-il convoqué pour rendre la justice ou pour écrire l’histoire ?
Amateur de lectures estivales légères, s’abstenir : ce livre est profond et grave.
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