- ça commence par l'expo des portraits de Cézanne au musée d'Orsay. Même si le peintre impressionniste d'Aix-en-provence est plus connu et apprécié pour ses paysages et notamment ceux de la Sainte Baume, cette galerie de portraits à quelque chose de bien intéressant. En particulier les nombreux portraits de sa femme, si différents qu'on se demande si cette femme avait tant de visages ou, plutôt, si Cezanne le tourmenté l'a vu avec tant de regards...
- ça se poursuit, puisqu'on est avec les impressionnistes, par une escapade de 24h à Auvers sur Oise. Histoire de voir la chambre de Van Gogh, celle où il mourut, les tombes de Vincent et Théo, l'église du village dont le tableau a fait le tour du monde, l'atelier de d'Aubigny, la maison du bon docteur Gachet...une belle promenade dans les rues bien préservées de ce petit village
- ça continue avec la lecture de "Ma mère cette inconnue" , de Philippe Labro paru chez Gallimard. On connaît Labro, pétri de culture américaine , journaliste libéral au sens politique du terme , et humaniste souvent tenté par l'autobiographie. Le romancier prolixe qui avait si bien raconté sa vie d'étudiant ou la terrible dépression qu'il avait traversé, raconte ici sa mère Netka, petite fille abandonnée d'origine polonaise. Un portrait de grande tendresse.
- et ça se termine par une cure de cinéma : " 120 battements par minute" de Romain Campillo, qui raconte de l'intérieur, la vie de l'association "Act up" au début des années 90, que je qualifierais presque de "film d'histoire contemporaine" relatant les épisodes douloureux des débuts de l'épidémie du SIDA en France. Parfois irritant, très poignant en tout cas . Puis " Barbara" de Mathieu Amalric avec le même et Jeanne Balibar, un film original qui n'est pas un biopic mais une " variation autour du biopic". Bien fait et parfois troublant tant on se demande souvent si c'est la chanteuse ou la comédienne que l'on entend. Intéressant. Enfin, "Petit paysan" de Hubert Charuel avec Swann Arnaud et Sara Giraudeau, l'histoire d'un éleveur de vaches laitières qui tue, en cachette, l'une de ses vaches atteinte de la vache folle pour éviter que son troupeau ne soit totalement abattu. Mais sa sœur est vétérinaire...Pour avoir vécu ce drame comme Ministre de l'Agriculture, j'ai traversé cette histoire, silencieuse et triste, avec gravité.
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