Commençons
par le hors d’œuvre, un ballet de Tina Seghal sans grand intérêt, si ce n'est d'introduire et de
mettre en condition. Mais on n'en retiendra rien. Et profitons pour dire un mot
du dernier " ballet" (je mets les guillemets à dessein) signé je
crois de Justin Peck et intitulé In creases, où toute chorégraphie est proscrite,
qui commence par un "son et lumière" de la salle plutôt amusant et se
termine par des danseurs qui se mêlent au public dans la salle puis, à
l'extérieur pour les raccompagner en chantant... C'est sympa, un peu
soixante-huitard attardé mais bien peu créatif.
Reste
les deux ballets qui compteront et marqueront :
-
Black Works I de William Forsythe, sur une musique chantée et de très belles
voix de blues américain, où les danseurs sont dans une harmonie en
clair-obscur, ambiance cool. Assez réussi.
-Et
surtout la création de Crystal Pite, une chorégraphe canadienne dont je crois
qu'elle a longtemps travaillé avec Forsythe et qui livre là un très beau ballet
sur une musique de Max Richter, qui revisite l'œuvre de Vivaldi - et note les
quatre saisons -. Il y a beaucoup de
danseurs sur la scène, plus d'une cinquantaine, et le ballet commence par un
très beau tableau où ils sont tous regroupés dans une immense mêlée agitée de
convulsions et de soubresauts collectifs. C'est très bien fait. Quelques étoiles,
dont Marie-Agnès Gillot, Alice Renavand ou Ludmila Pagliero, brillent au-dessus
de cette chorégraphie d'ensemble très réussie, harmonieuse et émouvante.
On
n'avait jamais vu cette chorégraphe à Paris et c'est bien dommage. Mieux vaut
tard que jamais.
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