jeudi 6 octobre 2016

Danse à Garnier pour un programme de rentrée moderne et d'outre-Atlantique.


Commençons par le hors d’œuvre, un ballet de Tina Seghal sans  grand intérêt, si ce n'est d'introduire et de mettre en condition. Mais on n'en retiendra rien. Et profitons pour dire un mot du dernier " ballet" (je mets les guillemets à dessein) signé je crois de Justin Peck et intitulé In creases, où toute chorégraphie est proscrite, qui commence par un "son et lumière" de la salle plutôt amusant et se termine par des danseurs qui se mêlent au public dans la salle puis, à l'extérieur pour les raccompagner en chantant... C'est sympa, un peu soixante-huitard attardé mais bien peu créatif.



Reste les deux ballets qui compteront et marqueront :

- Black Works I de William Forsythe, sur une musique chantée et de très belles voix de blues américain, où les danseurs sont dans une harmonie en clair-obscur, ambiance cool. Assez réussi.

-Et surtout la création de Crystal Pite, une chorégraphe canadienne dont je crois qu'elle a longtemps travaillé avec Forsythe et qui livre là un très beau ballet sur une musique de Max Richter, qui revisite l'œuvre de Vivaldi - et note les quatre saisons -.  Il y a beaucoup de danseurs sur la scène, plus d'une cinquantaine, et le ballet commence par un très beau tableau où ils sont tous regroupés dans une immense mêlée agitée de convulsions et de soubresauts collectifs. C'est très bien fait. Quelques étoiles, dont Marie-Agnès Gillot, Alice Renavand ou Ludmila Pagliero, brillent au-dessus de cette chorégraphie d'ensemble très réussie, harmonieuse et émouvante.

On n'avait jamais vu cette chorégraphe à Paris et c'est bien dommage. Mieux vaut tard que jamais.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire