Un petit périple dans le plat pays qui fut celui de Brel.
En commençant par la douleur de l'Europe ; en finissant par la souffrance de
ceux qui viennent en Europe.
Bruxelles pour commencer : un moment de recueillement
devant le mausolée improvisé en plein cœur de la ville, en mémoire des victimes
des attentats du mois dernier. Tard le soir, la nuit enveloppant ce tapis de
bouquets, l'émotion est très forte.
Calais pour finir. Je voulais voir de mes propres yeux,
connaître personnellement la jungle, les conditions de vie des migrants bloqués
à l'entrée du tunnel, le travail des associations, l'attitude de l'Etat. J'en
ressorts édifié. Des migrants essentiellement Afghans , chaleureux, polis, pas
agressifs. Des associations qui font un travail admirable. Et l'Etat qui semble
avoir pris toute la mesure du dossier, avec tous ces équipements installés ,
ces logements préfabriqués, ce centre d'accueil de jour, celui pour les femmes.
Je n'ai pas eu honte de mon pays en voyant tout le travail accompli. Mais le
plus dur reste à faire : éradiquer le reste de la jungle, en transférant
ailleurs, en hébergeant sur place, en reconduisant certains...Difficile. Pascal
Brice, le directeur de l'OFPRA, qui est un ami et m'accompagnait, en est
capable et le gouvernement ferait bien de le suivre.
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