En dénonçant l’article 6 de
l’avant-projet de loi El Khomry et en y voyant le rétablissement d’une forme de
communautarisme dans l’entreprise et l’introduction du fait religieux dans le
code du travail, M. Copé ne manque pas d’air !
D’abord parce que cet article est
le rappel du droit existant, n’en déplaise aux experts qui conseillent – mal –
M. Copé. L’indication explicite des opinions religieuses figure dans l’article
10 de la Déclaration des droits de l’homme et dans la Constitution de la Vème
République. Et le parti dont il se réclame est le dernier à pouvoir soulever
cette question, lui qui a donné à des entreprises d’enseignement privées, totalement prises en
charge par des fonds publics un « caractère propre » religieux.
En revanche, en avançant la suggestion de faire référence à un statut
laïque ou non, dans le contrat de travail ou le règlement intérieur, M. Copé
rejoint bien tardivement ceux qui, comme nous, considèrent depuis longtemps
qu’il y a bien lieu de faire changer le droit.
Si cette procédure avait été
inscrite dans la loi, il n’y aurait pas eu cette série de procédures relatives
à Baby-Lou. Ou bien encore la « charte de la laïcité » adoptée par
l’entreprise PAPREC après une négociation collective ne serait pas
« illégale ».
Nul besoin de pétition, M. Copé,
il suffit d’avoir des convictions stables et de travailler sérieusement, afin
de faire évoluer notre droit pour renforcer notre laïcité.
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