Le
départ de Benjamin Millepied de l'Opéra de Paris : il en reste 998
!!
Quand j'ai appris, il y a un peu plus d'un an, le choix de Benjamin Millepied pour succéder à Brigitte Lefèvre à la direction de la danse de l'Opéra de Paris, j'ai dit ma dubitativité : je ne repoussais pas l'idée de la nouveauté, de l'ouverture des fenêtres, de la modernité, mais j'étais plus rétif à la fascination pour le modèle américain et pour les phénomènes de mode.
J'ai observé de près les premiers pas de Millepied à l'Opéra et ils ne m'ont pas sorti de ma dubitativité : changer les parquets de danse pour épargner physiquement les danseurs, prôner un suivi médical, introduire la kiné, très bien ! Mais la première création du chorégraphe m'avait laissé froid : bien léché mais sans émotion. Et le discours visant à promouvoir les sujets aux dépens des étoiles me paraissait démagogique : l'amateur passionné que je suis continue à trouver bêtement qu'une étoile danse mieux qu'un sujet, question d'expérience et de travail sans doute ...
Enfin, vint un épisode récent, avec un reportage long et très bien fait de Canal Plus sur le directeur de la danse, quelques mois après sa prise de fonction. Et ce reportage, aussi bien fait qu'il ait été, a eu des conséquences désastreuses pour lui : la vedette, la star, c'était lui ! Quand nous sommes nombreux à penser que la vraie vedette, la vraie star, c'est ce corps de ballet exceptionnel, l'un des meilleurs du monde si ce n'est le meilleur, ce sont ces danseuses et ces danseurs qui se plient depuis des années à une discipline terrible et perpétuent une tradition d'une qualité exceptionnelle. Cette captation de lumière avait quelque chose de malsain. Suivaient quelques propos dérangeants et parfois choquants sur le thème " la danse, ça n'est pas ça, la danse ça doit être un plaisir " comme si l'Opéra était un bagne, comme si la discipline et le travail n'étaient pas la clef de l'excellence, comme si celle-ci n'était pas à la base du vrai plaisir...
J'ai entendu bruisser, à travers les murs de l'opéra, les murmures et les réactions des " bagnards" et ils ne m'ont pas étonné. Le résultat était écrit.
Voici donc Aurélie Dupont promue directrice. 6 mois après son départ à la retraite à la fin d'une carrière de danseuse exceptionnelle. Compte tenu de son parcours dans cette maison, elle ne fera sûrement pas les mêmes erreurs. Aura-t-elle le sens du management et les qualités humaines pour réussir ? Souhaitons-le ...
Quand j'ai appris, il y a un peu plus d'un an, le choix de Benjamin Millepied pour succéder à Brigitte Lefèvre à la direction de la danse de l'Opéra de Paris, j'ai dit ma dubitativité : je ne repoussais pas l'idée de la nouveauté, de l'ouverture des fenêtres, de la modernité, mais j'étais plus rétif à la fascination pour le modèle américain et pour les phénomènes de mode.
J'ai observé de près les premiers pas de Millepied à l'Opéra et ils ne m'ont pas sorti de ma dubitativité : changer les parquets de danse pour épargner physiquement les danseurs, prôner un suivi médical, introduire la kiné, très bien ! Mais la première création du chorégraphe m'avait laissé froid : bien léché mais sans émotion. Et le discours visant à promouvoir les sujets aux dépens des étoiles me paraissait démagogique : l'amateur passionné que je suis continue à trouver bêtement qu'une étoile danse mieux qu'un sujet, question d'expérience et de travail sans doute ...
Enfin, vint un épisode récent, avec un reportage long et très bien fait de Canal Plus sur le directeur de la danse, quelques mois après sa prise de fonction. Et ce reportage, aussi bien fait qu'il ait été, a eu des conséquences désastreuses pour lui : la vedette, la star, c'était lui ! Quand nous sommes nombreux à penser que la vraie vedette, la vraie star, c'est ce corps de ballet exceptionnel, l'un des meilleurs du monde si ce n'est le meilleur, ce sont ces danseuses et ces danseurs qui se plient depuis des années à une discipline terrible et perpétuent une tradition d'une qualité exceptionnelle. Cette captation de lumière avait quelque chose de malsain. Suivaient quelques propos dérangeants et parfois choquants sur le thème " la danse, ça n'est pas ça, la danse ça doit être un plaisir " comme si l'Opéra était un bagne, comme si la discipline et le travail n'étaient pas la clef de l'excellence, comme si celle-ci n'était pas à la base du vrai plaisir...
J'ai entendu bruisser, à travers les murs de l'opéra, les murmures et les réactions des " bagnards" et ils ne m'ont pas étonné. Le résultat était écrit.
Voici donc Aurélie Dupont promue directrice. 6 mois après son départ à la retraite à la fin d'une carrière de danseuse exceptionnelle. Compte tenu de son parcours dans cette maison, elle ne fera sûrement pas les mêmes erreurs. Aura-t-elle le sens du management et les qualités humaines pour réussir ? Souhaitons-le ...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire