mardi 28 avril 2015

Mes lectures

Lu « Temps glaciaires » de Fred VARGAS paru chez Flammarion. Le dernier Fred VARGAS. On retrouve le commissaire Adamsberg avec délice, cheminer entre l'Islande où, il y a bien longtemps, un groupe de touristes avait vécu deux morts suspectes, une propriété des Yvelines où le veuf de l'une de ces deux victimes semble s'être suicidé au milieu de ses chevaux d'élevage et une drôle d'association d'historiens « Robespierristes » qui « se la jouent », au sens où, plusieurs fois par semaine, ils se costument comme à l'époque et jouent des séances de l'Assemblée nationale dans la période révolutionnaire.
Adamsberg dénoue l'écheveau. Avec patience et talent.

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Lu aussi « Héloïse, ouille » de Jean TEULE paru chez Julliard. L'histoire mythique des amours d'Héloïse et Abélard au XIIème siècle. Mythique mais revisitée par Teulé : ça commence par de très longues pages de scènes de cul, disons les choses comme elles sont, où aucune retenue n'est de mise, ni dans les faits ni dans le récit. Etonnant.
Puis le drame, Abélard castré par des voyous commandités par l'oncle et protecteur d'Héloïse, et les amours prennent, de fait, une tout autre tournure. La religion fait alors sa place et c'est beaucoup moins gai ...

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Lu toujours « Rebecca » de Daphné du Maurier chez Albin Michel. Le livre date des années 40 mais il fait l'objet d'une réédition pour cause de nouvelle traduction d'Anouk NEUHOFF. La belle histoire du manoir de Manderley dans le Sud-Ouest de l'Angleterre de Rebecca de Winter, femme d'une grande beauté et d'un charisme indéniable, tragiquement disparue en mer un an auparavant, son mari devenu veuf, refaisant sa vie avec l'auteur, jeune femme simple un peu perdue dans cet environnement.
L'histoire va se compliquer quand on va découvrir que Rebecca avait tellement de charme que sa vie en était décousue et que sa mort avait été tellement accidentelle … qu'elle ne le fut pas vraiment.
C'est un roman-culte qui mérite sa réputation. J'ai envie de revoir le film que Hitchcock en avait tiré.

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Lu encore « Sauve qui peut Madrid » de Kiko Herrero paru chez POL. Ne me demandez pas qui est Kiko Herrero, je ne le connais pas. C'est une de mes amies, généralement très bonne conseillère en matière de lecture qui m'avait recommandé cet ouvrage déjà présélectionné pour les prix de rentrée. J'ai interrogé mon ami Daniel Herrero mais l'homonymie ne valait pas proximité ni connaissance.
Reste le livre fait d'une foison de petits souvenirs d'une enfance et adolescence madrilène sous Franco. Famille nombreuse, classe moyenne, scolarité au lycée français de Madrid, échec scolaire, dérive nocturne, alcool, drogue, sexe de passages ...C'est facile à lire, varié, vivant, imagé. Il reste que la conclusion sur le thème « on n'échappe pas à son passé, on n'est que le fruit d'un itinéraire ... » ne méritait peut-être pas d'être explicitée.


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Lu « Malaise dans l'inculture » de Philippe VAL paru chez Grasset. (Ce titre renvoie au « Malaise dans la culture » de Freud, paru en 1929). J'aime bien Philippe VAL. Parce que c'est un homme de culture et parce que c'est un vrai laïc. Il dit ici beaucoup de choses auxquelles j'adhère et que j'ai largement exprimé dans ce blog : par exemple que ça n'est pas être islamophobe que de dénoncer l'islamisme radical et que c'est au contraire un devoir que de le faire et de rendre ainsi service et à la République et à l'Islam ; ou bien que l'on parle trop de ce qui nous différencie et pas assez de ce qui nous unit et nous rassemble ; ou encore que la fraternité est le premier des termes du triptyque républicain parce qu'elle nous préserve des dictatures possibles de la liberté ou de l'égalité. Tout cela est fort et juste. Fort juste.
Mais peut-être Philippe VAL se perd-il dans un excès de dénonciation de ce qu'il appelle le « sociologisme », cette pression excessive de la sociologie qui veut expliquer tout par la place sociale : les dominants et les dominés, les méchants et les gentils, le mal et le bien. Soit, tout cela est justement dénoncé. Mais de là à en faire le mal absolu, le bouc émissaire de tous nos maux ...

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