Lu « Petite poucette » de Michel Serres aux éditions « Le Pommier ».
J'apprécie particulièrement ce philosophe, et pas seulement parce qu'il est gascon et amateur de rugby. Mais il y a du pédagogue en lui, de la virtuosité à manier les concepts et à défricher des zones intellectuelles interdites. Il nous livre là un petit essai de 80 pages sur le bouleversement du monde induit par les nouvelles technologies. « Petite poucette », c'est cette citoyenne de ce monde là, surnommée ainsi pour la virtuosité de ses pouces à taper SMS et mails sur son mobile...
La révolution que décrit Serres est incontournable : par Internet et un mobile, tout citoyen peut, à tout moment, tout savoir sur tout. Et donc en savoir autant que ceux qui détenaient jusque là le monopole du savoir : le maître, l’enseignant, mais aussi le docteur, le journaliste ou... le politique.
Il faut donc ré inventer une société démocratique fondée sur des rapports humains nouveaux, prenant en compte ce basculement du savoir. On aimerait parfois un peu plus de pro
positions concrètes, mais le positionnement est juste, incontournable.
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