samedi 26 novembre 2022

Vu « La maison » le film d’ Anissa Bonnefont avec Ana Girardot et Aure Atika, d’après le roman d’Emma Becker.

 J’avais beaucoup aimé le livre de celle-ci qui racontait avec une grande finesse, une
grand sensibilité, cette expérience d’écrivaine assez étonnante de la prostitution dans une maison close de Berlin. Malgré une très belle prestation d’Ana Girardot, j’ai trouvé que le film était un peu en-dessous. Et je crois que l’explication tient à la grande difficulté qu’il y a à adapter un roman quand son sujet central tient, non pas tant au scénario qu’à la démarche de son auteur. J’avais déjà remarqué cela avec «Ouistreham », l’adaptation du très beau livre de Florence Aubenas, qui, malgré la performance de Juliette Binoche, avait buté sur la même difficulté : retranscrire la subtilité de l’expérience de l’auteure qui s’était délibérément située, pendant de longs mois, « au cœur » du milieu social qu’elle voulait raconter. Il en va de même avec ce film et la démarche de l’écrivaine. D’ailleurs, à la fin du film, en voix off, Ana Girardot reprend dans une conclusion presque trop pédagogique la posture de l’écrivaine explicitant sa démarche. Comme si le film ne l’avait pas bien fait et qu’il fallait y insister.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire