jeudi 26 décembre 2013

" le Parc" chorégraphie d'Angelin Preljocaj


Vu aussi à Garnier " le Parc" chorégraphie d'Angelin Preljocaj avec Karl Paquette et Isabelle Ciaravola comme étoiles. J'aurais aimé voir la toute nouvelle danseuse-étoile, Alice Renavand ,danser dans ce spectacle-là mais je suis tombé un mauvais jour. Enfin, " mauvais", Isabelle Ciaravola , c'est très bien aussi dans le genre fluette et fragile mais tellement émouvante....

A noter :

- au deuxième acte, un ballet des danseuses en petite tenue sur une sorte de menuet de Mozart, d'une fraîcheur inouïe, -et, bien sûr, au 3ème acte ce pas de deux qui a fait le tour du monde grâce à une publicité d'Air France où le danseur fait tournoyer sa partenaire à l'horizontale, les mains nouées autour de son cou. D'une beauté à couper le souffle ! On voudrait que ça dure une éternité ..

mercredi 25 décembre 2013

Vu " Robots"


Vu " Robots" , spectacle chorégraphique de Blanca LI , par sa compagnie, au théâtre des Champs Elysées.
La chorégraphe espagnole que j'apprécie tant pour sa créativité et son audace, nous livre ici un ballet de confrontation entre 8 danseurs et des robots. Des gros robots statiques qui jouent de la musique. Des petits robots de 60 ou 70 centimètres de haut qui, tels des humains, marchent, s'assoient, tendent les bras. Bon, la réthorique des rapports de l'homme et de la machine est classique : l'homme déshumanisé sera-t-il dévoré ou dépassé par le robot ? Eh bien la réponse est spectaculaire ! Quelle que soit la prouesse des ingénieurs et techniciens mobilisés pour l'occasion, ce sont bien les 8 danseurs, 4 hommes et 4 femmes, qui m'ont ému et eux seuls. La poésie et l'esthétique ne sont pas encore robotisables... Tant mieux, non ?

 
 

mardi 24 décembre 2013

Réflexions sur la décision du Conseil d'Etat concernant les accompagnatrices de sorties scolaires


Le Conseil d’Etat, notre plus haute juridiction administrative, a le chic pour nous livrer comme ça des « cadeaux de Noël », histoire de mettre un pavé dans la mare et de déclencher toutes les réactions les plus politiciennes, les plus désordonnées, les plus contradictoires…
Ainsi en est-il de sa décision du lundi 23 décembre sur les accompagnatrices de sorties scolaires…

Faisons un peu de pédagogie :

La laïcité qui protège la liberté de conscience et garantit le libre exercice des cultes, se traduit par la séparation des églises et de l’Etat et la neutralité de celui-ci.
A ce titre, elle organise l’espace d’une façon différenciée : l’espace privé, le domicile par exemple, n’est pas du tout laïque, si ce n’est pour le respect des droits de l’homme, ce qui n’est déjà pas mal ; l’espace public, la rue par exemple, est un peu plus laïque puisque la manifestation de ses croyances religieuses est soumise à l’ordre public ; les services publics sont plus laïques encore puisque les agents (et non les usagers !) des services publics ne doivent manifester aucun signe d’appartenance à une religion ; l’école – publique ! -, enfin, est la plus laïque des services publics puisqu’on y protège scrupuleusement les consciences des enfants.

Question : des mères voilées peuvent-elles être accompagnatrices de sorties scolaires et donner ainsi un « coup de main » aux enseignants pour surveiller les enfants dans la rue par exemple ?

Et voilà le pavé dans la mare ! Car on se trouve là à la frontière de deux espaces, l’espace scolaire où doit régner la stricte neutralité et l’espace public où seul l’ordre public fixe des limites au port de signes religieux.

Oui, mais diront certains participer à une sortie scolaire, c’est participer à un acte éducatif. Donc, neutralité !
Oui, mais disent d’autres, apporter son dévouement bénévole au bon fonctionnement du service public hors l’école, ça mérite qu’on tende la main.

Pour tout dire les uns et les autres ont raison.

Alors trois réflexions pour éclairer le débat :

1 – Le plus détestable dans l’avis du Conseil d’Etat, c’est la porte qu’il ouvre au traitement du problème « au cas par cas ». On viendrait dire qu’on accepterait le port du voile pour les accompagnatrices des sorties scolaires là et qu’on le refuserait ici ? Impossible. La République est une et indivisible. Il faut une règle univoque.

2 – Le récent débat autour du pseudo rapport sur l’intégration a fait beaucoup de dégâts : ainsi si on autorise le port du voile pour les accompagnatrices, on va être accusées de s’inscrire dans la logique de ce rapport et de tout céder au multiculturalisme. Les dégâts sont en chaine.

3 - Je demande de la cohérence au gouvernement, or dans une autre affaire, dite « Leonarda », celui-ci a sanctuarisé l’école et les transports scolaires ! Une piste pour la solution ?

dimanche 22 décembre 2013

Discussion sur le droit des animaux

Chez mon vieux copain Daniel HERRERO, à Toulon, quelques moments de détente.
Un tour au stade MAYOL pour un match de rugby ensoleillé. Un diner avec Boris CYRULNIK, le psychiatre, éthologue et anthropologue. Le théoricien de la résilience.
Charmant homme : Sage et simple.
Nous discutons du droit des animaux qui sont encore considérés par notre code civil comme des « biens meubles ». Une anomalie à corriger par le législateur.

Je pourrais bien m’y employer.

samedi 21 décembre 2013

Interview à "Var Matin"

 
Dans une interview à « Var Matin », je suis interrogé sur le débat sur la fin de vie. Et je dis ce que je pense : autant je réfute les expressions « suicide assisté » ou « euthanasie », autant je milite sans réserve pour le droit à mourir dans la dignité, le droit à choisir sa fin de vie.
Ce sont des libertés fondamentales que la République doit affirmer contre toutes les pressions religieuses. Comme elle l’a fait pour le droit à disposer de son corps pour les femmes, ou bien pour le droit au mariage pour tous.

C’est une question laïque au sens propre du terme : que notre code civil s’affranchisse de la religion.

vendredi 20 décembre 2013

Campagne à Hyères

 


Je fais campagne à HYERES dans le Var pour mon vieux copain William SEEMULLER qui se présente aux municipales contre le maire UMP sortant et … Bruno GOLLNISCH du Front National. J’aime ce militantisme et cet engagement pour des valeurs sur un terrain difficile. Très difficile. Mais, en bon rugbyman, William sait qu’aucun match n’est perdu – ni gagné ! – avant d’être joué.

jeudi 19 décembre 2013

Perquisition à la Mairie de Tarbes

Longue perquisition de la brigade financière de la gendarmerie à la Mairie de Tarbes.
Pas de commentaire.
Comme toujours, les politiques (de Droite comme de Gauche !!, concernés ou pas !) doivent s’en tenir à 3 principes :

- indépendance de la Justice. Pas de pression sur elle …

- respect du secret de l’instruction. Tout commentaire y contrevient.

- respect de la présomption d’innocence. Quiconque n’est pas condamné reste innocent.

lundi 16 décembre 2013

Lu « Plonger » de Christophe Ono dit Biot, paru chez Gallimard



Lu « Plonger » de Christophe Ono dit Biot, paru chez Gallimard. L’auteur est directeur adjoint de la rédaction du Point et ex-grand reporter. Il a sillonné le monde et je l’ai rencontré quelque fois dans l’expression de notre solidarité avec Aung-San-Suu-Khi, la résistante birmane.

C’est un auteur à la mode comme on dit… il raconte ici les amours tristes (ses amours ?) d’un journaliste, grand reporter… avec une artiste espagnole dont il aura un enfant avant qu’elle ne s’échappe, étouffée par la société artistique « officielle ». Il la retrouvera, morte, sur une plage d’un sultanat arabe où elle était partie plonger avec les requins. Bon.

Sur le thème je ne dirais pas usité mais banal de l’artiste qui, dans sa pureté créatrice, rompt avec tout ce qui représente l’officiel et l’institutionnel, (du Louvre jusqu’à la famille et la maternité !) pour se ressourcer, c’est moderne mais peut-être un peu lourd. Ou plutôt trop facile.

Le rapport sur l'intégration


Cette histoire du rapport sur l’intégration qui fait tant de tort est très édifiante sur la bonne gouvernance :

-          Sur la forme : que foutait donc ce rapport sur le site du 1er Ministre si ce n’est pas la position du Gouvernement ?? Il n’avait rien à y faire. Rien.

-          - sur le fond : bien sûr qu’il y a , chez certains à Gauche, une drôle de conception de la République, bien peu laïque et très multiculturaliste, assise sur les « Droits de l’Homme » et jamais sur ses devoirs. Est-ce vraiment un hasard si elle s’exprime ainsi ?

En tout cas, ça n’est pas ma conception de la République.

dimanche 15 décembre 2013

Inauguration à Angos


Nous sommes à Angos, petit village des Hautes-Pyrénées, à quelques kilomètres de Tarbes, pour inaugurer une mairie. Les chanteurs pyrénéens chantent une magnifique « marseillaise ».

Je chante avec eux.

Du coup, dans mon intervention, je parle de ce plaisir partagé et j’insiste sur l’importance qu’il y a à célébrer ce qui nous réunit, ce qui rassemble, plutôt que ce qui nous divise, nous sépare.

C’est drôle, j’ai le sentiment que nos concitoyens n’attendent que ça.

mercredi 11 décembre 2013

Politique Matin sur LCP

Ce matin j'étais l'invité de Politique Matin sur La Chaine Parlementaire, à 8h30. La vidéo est à revoir sur leur site. (Matinale du 11 décembre).

Hommage à Mandela - Grand Journal de Canal +

Voici la vidéo de mon intervention sur Canal +. J'étais l'invité d'Antoine de Caunes et de son équipe afin de revenir sur l'hommage à Mandela. A voir et à revoir ici (émission du 10 décembre, partie 2)

mardi 10 décembre 2013

Hommage à Mandela - Intervention sur Canal + ce soir à 19h

Je suis invité au Grand Journal ce soir à 19h, afin d'évoquer l'hommage à Nelson Mandela qui s'est tenu aujourd'hui à Soweto.

lundi 9 décembre 2013

mardi 10 décembre l'invité de BFM et de la CHAINE PARLEMENTAIRE

Mardi 10 décembre à 9h, Jean Glavany sera l'invité de BFM pour commenter en direct l'hommage à Nelson Mandela.

Mardi 10 décembre à 19h45, Jean Glavany sera l'invité de la Chaîne Parlementaire, en direct dans "ca vous regarde".

Film "La Marche"

Lundi 9 décembre


Vu « La Marche », film de Nabil BEN YADIR, avec Olivier GOURMET, Jamel DEBBOUZE…etc. Un film militant sur la marche pour l’égalité de 1983. C’est militant, donc un peu caricatural, mais bon. Je partage l’engagement.

Journée d'élu sur le terrain bigourdan

Dimanche 8 décembre

Hier, journée d’élu, sur le terrain bigourdan.
A Laborde, petit village des Baronnies – Quelle beauté des paysages ! Quelle lumière en ce matin d’hiver ensoleillé ! –, entre Bagnères de Bigorre et Lannemezan, 170 ou 180 habitants, nous décorons des élus de la république, des élus municipaux qui se dévouent depuis des décennies pour l’animation et le développement de leur village. Des gens simples et modestes mais des serviteurs insatiables de la République.
A Tournay, remise de la Légion d’Honneur à Josette Fourcade, maire de ce chef-lieu de canton. Femme modeste et simple elle aussi, mais femme modèle de la République pour son dévouement à ses concitoyens.

Dévouement et efficacité ! Cette femme incarne le combat pour les services publics en milieu rural, à commencer par celui pour ses écoles et ses collèges. Un succès admirable.

Nelson MANDELA

Samedi 7 décembre

J’affirme qu’en perdant Nelson MANDELA, l’humanité perd son plus grand fils.
« Liberté-Egalité-Fraternité », ce triptyque né de la philosophie des Lumières, de la révolution française et de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, a fait le tour du monde et fait référence, peu ou prou, pour la communauté internationale.
Eh bien, dites-moi, quel homme a porté au plus haut ces 3 combats pour la liberté, l’égalité et la fraternité ?
Nelson MANDELA et personne d’autre.
Ce prisonnier politique pendant 27 ans incarne le combat pour la liberté.
Ce militant anti-apartheid s’est battu pour l’égalité entre les hommes, quelle que soit la couleur de leur peau.
Ce passionné de la fraternité, devenu Président de son pays, a fait triompher l’esprit de réconciliation contre celui de vengeance.

Mandela, plus grand fils de l’humanité.

vendredi 6 décembre 2013

MANDELA, l’icône et l’homme simple


Ma passion pour l’Afrique du Sud date de 1994. Jusque là, j’avais été un militant anti-apartheid, comme beaucoup de militants progressistes du monde. Je précise « progressiste » car la Droite européenne et française en particulier avait les yeux de chimène pour le régime blanc de l’apartheid et nous envoyait sa police quand nous allions manifester devant l’ambassade d’Afrique du Sud. Ils ont changé, tant mieux.

En 1994, j’eus l’immense privilège comme jeune parlementaire, de participer avec quelques parlementaires français, à une mission européenne de surveillance et de contrôle des premières élections libres en Afrique du Sud. Bouleversant souvenir, sans doute le plus beau de ma vie politique : voir naitre une démocratie et participer, concrètement, à son accouchement.

On imagine mal aujourd’hui la difficulté de l’exercice : dans sa violence inhumaine, le régime de l’Apartheid, en niant les droits du peuple noir avait, en particulier, nié son existence juridique. Les citoyens noirs n’étaient pas reconnus ! Ils n’avaient ni état civil ni papiers d’identité ! Si bien qu’on ne disposait pas de listes électorales et, donc, on ne savait combien ils seraient à voter … Les bureaux de vote allaient donc faire d’une pierre deux coups : avant de voter, on donnerait un état civil et des papiers à chaque citoyen noir …

Chacun garde en mémoire ces files d’attente interminables devant les bureaux de vote : cette réalité impensable en était la cause, tout autant que l’enthousiasme participatif du peuple noir. Dans le township où j’avais été affecté, dans la banlieue de DURBAN, je me souviens de cette vieille femme dans une file d’attente de plus d’un kilomètre, qui attendait patiemment assise sur un seau renversé. Elle m’interroge sur l’explication de cette attente et tandis que je lui souhaite bon courage, elle me répond : « vous savez, j’ai attendu soixante dix ans pour vivre ce moment, je peux bien attendre quelques heures de plus » …

En rentrant en France, je transmets un rapport au Président de la République, François Mitterrand, avec qui j’avais travaillé dix ans et à qui me liait une fidélité sans faille : je voulais qu’il sache ce que j’avais vécu.

Trois mois plus tard, en juillet 94 donc, François Mitterrand m’invita à l’accompagner lors de ce qui restera comme la première visite d’un chef d’Etat au nouveau pouvoir sud-africain.

C’est de là que date ma première rencontre avec Nelson MANDELA, sur le tarmac de l’aéroport de Johannesburg lorsque le président français lui présenta la délégation officielle française. Quelques mots, quelques phrases peut-être : je lui dis l’émotion et le bonheur qui fut le mien trois mois plus tôt. Et lui, chaleureux, simple, de me remercier de ma contribution à la nouvelle Afrique du Sud !

On a tout dit, tout écrit sur Nelson MANDELA, l’immense personnage, l’homme de courage dans le combat contre l’apartheid, le prisonnier politique du pénitencier de Robben Island, le chef charismatique de l’ANC, le père de la nation sud-africaine, que ses compatriotes appellent « MADIBA ».

On connaît peut-être moins l’homme simple et chaleureux.

Trois ans plus tard, en 1997, je représente le Parti Socialiste français au Congrès de l’ANC à MAFIKENG dans le Nord du pays. Congrès important puisque Mandela y quitte les rênes de l’ANC pour les transmettre à Thabo M’BEKI le futur président, fils d’un de ses compagnons de captivité dans le pénitencier de Robben Island. Et là, par le hasard d’une réception offerte aux délégations étrangères, je me retrouve nez à nez au buffet avec … Nelson MANDELA ! J’engage la conversation et lui, toujours simple, chaleureux, ouvert m’accorde un long très long entretien, un verre à la main … Il m’interroge sur qui je suis, d’où je viens et je lui redis, plus en détail ce que j’ai vécu lors des premières élections libres. Mais je veux le faire parler, en particulier sur cette incroyable propension à rassembler qui est la sienne : comment, après tant d’années de souffrance et d’emprisonnement, peut-il être aussi magnanime et rassembleur. « Sans doute ma nature me porte-t-elle à cela, je n’ai pas un caractère vengeur. Mais surtout j’ai acquis depuis longtemps la conviction que c’est l’intérêt de mon pays. Vous savez, dans ces longues années de prison, on a l’occasion de réfléchir à tout ça … ».

Je l’interroge aussi sur sa succession si rapidement organisée par lui. Il me dit que sa « responsabilité, après la fin de l’apartheid et l’avènement de la démocratie, c’est de penser à l’avenir et de passer le témoin, sans s’accrocher »…

Nous parlâmes ainsi un long moment et si j’ai un vrai regret, c’est de ne pas avoir pris en note tous ces échanges dès la fin de la conversation. Mais l’homme m’était apparu tout aussi charismatique que sa réputation planétaire et, en même temps, simple, chaleureux, jovial.

Quelques années plus tard, c’est en 1999 ou 2000, je retourne en Afrique du Sud avec Lionel JOSPIN alors 1er Ministre et dont j’étais le Ministre de l’Agriculture.

Mandela n’est plus au pouvoir, il nous reçoit à son domicile. Après l’accolade et les photos sur la terrasse entre les deux hommes, Lionel présente la délégation ministérielle qui l’accompagne en commençant par Hubert Védrine. Quand vient mon tour, Mandela me regarde et dit « Eh you ! I know you ! »

Je lui rappelle nos 2 rencontres et lui dis ma surprise qu’un immense politique comme lui se souvienne du modeste responsable politique français que je suis.

« Of course I remember you ! » me dit-il. Puis il ajoute “And you ? Do you remember me ? » Eclat de rire général. Car Mandela avait un humour fou.

C’est ce que me rappelait récemment George BIZOS, son avocat et ami, blanc, des dures années de l’apartheid.

« Quand Mandela est emprisonné à Robben Island (pénitencier sur une petite ile au large du Cap), je lui rends visite pour la 1ère fois. On me dit d’attendre au port. Il arrive dans un pick-up entouré de 5 ou 6 hommes en armes. Il se jette dans mes bras. Mais nous nous rendons vite compte, lui et moi, qu’un blanc et un noir qui s’étreignent affectueusement, ça déplait fortement à ses gardiens et que la tension est vive. Alors, Mandela, pour détendre l’atmosphère dit « Eh Georges ! Que je suis bête ! Je manque à tous mes devoirs, je ne t’ai pas présenté les compagnons qui m’accompagnent ». Et ils me présentent un à un par leur prénom, les gardiens en armes pour que je leur serre la main … 

Tel était l’homme. L’immense héros du combat contre l’apartheid, cet homme charismatique au courage exceptionnel, était aussi et surtout un homme simple, chaleureux, drôle. C’est le privilège des grands hommes, ceux qui font progresser l’humanité : plus ils sont grands plus leur comportement est modeste et lumineux.

jeudi 5 décembre 2013

Moment d'un couple


Lu « Moment d’un couple » de Nelly Alard, paru aux éditions Gallimard.

Un roman très contemporain qui se déroule à Paris dans les années 2000 dans le milieu « bobo » le plus classique : un homme, journaliste, une femme, ingénieure informaticienne 35 ou 40 ans tous les deux et leurs deux enfants en bas âge.

L’homme a une liaison avec une autre femme et l’annonce à la sienne. Banale affaire me direz-vous. Oui.

Sauf que la tierce personne est une élue du P.S., normalienne et médiatique (toute ressemblance avec une personne existante est, bien entendu, légitime…). Et celle-là est très exigeante puis envahissante, harcelante, hystérique…

Et même si l’homme comprend vite l’impasse impossible dans laquelle il s’est engagé, même s’il revient vite vers sa femme et ses enfants, le couple va se déliter sous les coups du harcèlement invraisemblable.

Edifiant quant aux capacités manipulatrices des femmes et la lâcheté des hommes…

dimanche 1 décembre 2013

Proposition de loi sur la prostitution

Mardi, je voterai la proposition de loi sur la prostitution. Je la voterai par raison mais sans enthousiasme. Par raison d’abord.
Je connais peu le sujet et, même si je m’y intéresse depuis quelques semaines, je ne le maitrise pas du tout. Et, dans ces cas-là, je délègue : les deux députés qui sont en charge du dossier au sein du groupe socialiste, Maud OLIVIER et Catherine COUTELLE, sont des femmes remarquables, qui ont beaucoup bossé le sujet. Je leur fais confiance.
Ma raison me porte aussi à la discipline : je voterai comme mon groupe car j’en ai un peu marre de la valse des égos …
Mais ce n’est pas tout : ma raison me pousse à approuver tout ce que propose ce texte sur deux volets essentiels, la lutte contre les mafias et le proxénétisme d’une part, la protection sociale et l’aide à la réinsertion des prostituées d’autre part.
Tout cela, je le voterai avec détermination.
Reste cette histoire de la « pénalisation » des clients. Je ne sais pas pourquoi cela ne m’enthousiasme pas.
Serait-ce l’amalgame selon lequel, toute prostitution est une violence faite aux femmes ? Ca l’est, assurément, dans l’immense majorité des cas. Mais pas dans la totalité.
Serait-ce le caractère antisocial du projet ? Qui va payer ces amendes ? Pas les plus riches en tout cas …
Serait-ce le côté moralisateur du dispositif ?
Je ne sais.
Mais ce volet-là ne m’enthousiasme pas.
Je le voterai avec le doute au fond de l’esprit.