vendredi 2 décembre 2016

Décision de François HOLLANDE

Sa voix était blanche, presque chevrotante, preuve évidente d'une émotion très forte. Rien d'étonnant, au fond, dans cette forme : tous ceux qui connaissent bien Francois HOLLANDE savent à quel point il avait vraiment envie de se représenter. Il lui a donc fallu dominer, contrarier sa nature profonde. C'est en cela que l'on peut parler de courage.
Mais c'est surtout la lucidité politique qui m'aura le plus marqué dans cette intervention. Et c'est quand il a prononcé ce mot, lucidité, qu'il m'a paru le plus convaincant. Il a donc eu, et ça n'est pas une mince affaire, la lucidité de comprendre que se représenter était une impasse et présentait un grand risque politique pour lui - mais ça, encore, c'était son problème - , mais aussi pour la Gauche et, même, pour la France. Et il en a tiré les conséquences. Respect.
Respect et, maintenant, il nous faut nous tourner vers l'avenir pour reconstruire.
Reconstruire à partir des décombres du Parti Socialiste qui est, soyons lucides nous aussi, dans un état pire que celui de la SFIO en 1969 : plus de projet, plus d'idées, plus de stratégie, plus d'alliance ... et maintenant plus de leader !
Le principal avantage de la décision de Francois HOLLANDE, c'est que l'entreprise de reconstruction peut ne pas attendre l'été prochain. Alors n'attendons pas !

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