lundi 5 décembre 2016

Lu "Je ne danse que sur les vagues" de Gilles Le Baud

Lu "Je ne danse que sur les vagues" de Gilles Le Baud aux éditions Glenat, dans la collection "Hommes et océans". Gilles est un ami et je revendique donc la subjectivité de mon propos à son égard. C'est un ami navigateur et nous avons bourlingué ensemble sur bien des bateaux et bien des mers : du Cap Horn au Sud jusqu'au Spitzberg au Nord, des Scilly aux îles du Ponant, de la mer d'Iroise au calanques … Comme moi, il aime être sur l'eau, tous les bateaux mais en particulier les voiliers, comme moi il aime la culture maritime, les phares et les balises, les ports et les chansons de marin, les escales et les appareillages, les régates et les mouillages. Et nous aimons partager tout ça. Il raconte ici ce qui est un beau raccourci de sa vie : dans les années 70 (au siècle dernier !) Gilles a gagné deux fois la course en solitaire de l'Aurore, devenue depuis " La solitaire du Figaro". Et voilà qu'à 65 ans, en 2013, 40 ans après sa première victoire, il a voulu recourir cette course. Sauf qu'il avait 40 ans de plus, que son corps et sa condition physique avaient "évolué", que l'arthrose y avait pris une place non négligeable … Sauf aussi que les bateaux ont beaucoup évolué et, surtout, que les techniques et technologies de navigation ont connu une révolution considérable. Et Gilles raconte ces évolutions, cette révolution, en juxtaposant les récits des courses des deux époques. C'est ce qui est passionnant dans ce livre : la juxtaposition des temps, de celui d'aujourd'hui avec celui "que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître", comme le témoignage d'une vie qui s'est située dans cette révolution technologique. Où l'on prend conscience qu'on était un peu fous de naviguer à l'époque sans trop savoir où on était ni ce qu'il y avait sous la coque. Où l'on prend conscience de l'incroyable sécurité que nous apporte aujourd'hui la technologie moderne ... mais Gilles raconte aussi comment, d'un point de vue humain, rien n'a véritablement changé. Et ça, c'est plutôt réjouissant. Lisez Gilles Le Baud !

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