vendredi 23 décembre 2016

Spectacle de Kader BELARBI

Vu, au Parvis à Ibos, dans nos chères Hautes-Pyrénées, le spectacle du ballet du capitole proposé par l'ami Kader BELARBI autour de la chorégraphe Maguy MARIN. KADER, magnifique danseur et ancienne étoile de l'opéra, dirige le ballet du capitole depuis bientôt 5 ans, et y fait un travail tout à fait remarquable dont j'ai déjà eu l'occasion de parler souvent. À 54 ans, ce passionné et travailleur infatigable garde l'obsession de "tirer la danse vers le haut", et il y parvient avec ce corps de ballet qu'il a métamorphosé. Et, à l'inverse d'un Millepied un tantinet mégalo et narcissique, il sait que les vraies stars ce sont les danseurs, ses danseurs. Il présentait hier une soirée ouverte par une de ses premières créations, il y a 20 ans ou plus, "salle des pas perdus", sur les errements de quatre voyageurs avec valises sur une musique pour piano de Prokofiev. Suivaient deux œuvres de Maguy Marin :
- "Éden", étonnant duo - on ne dira pas "pas de deux" car il n'y a quasiment pas de "pas"!- sur un bruit de pluie et d'orage, où la danseuse est portée pendant un quart d'heure par son compagnon, s'enroulant langoureusement autour de lui avec une harmonie et une synchronisation époustouflante des corps. Très original et intéressant.
- "Groosland", pour vingt danseurs sur une musique de Bach. Un ballet pour les gros !
Étonnants costumes où les danseurs et danseuses sont transformés en bibendums bien disgracieux mais font la preuve spectaculaire que le poids et le volume n'empêchent pas la légèreté et la grâce. C'est très amusant et gai. Et ça donne envie de danser à ceux qui, comme moi, n'ont pas assez surveillé leur tour de taille ! KADER nous avait invité à le rejoindre en coulisses pour voir les danseurs retirer ces combinaisons de latex doublées de mousse : c'est aussi un exploit que de danser emprisonné dans ces saunas étouffants ...

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