lundi 20 mars 2023

Vu « Mon crime » de François Ozon avec une incroyable pléiade d’acteurs exceptionnels,

 

    depuis Isabelle Huppert en vieille actrice reconvertie en maître-chanteuse, Fabrice Luchini en magistrat en quête de son bâton de maréchal avant la retraite, André Dussollier en industriel inquiet des fréquentations de son fils, Dany Boon en marseillais affairiste à l’accent caricatural, Daniel Prévost en Président de tribunal,
Dominique Besnehard en serveur de restaurant. N’en jetez plus ! La coupe est pleine…..non, pas tout à fait, il manque deux jeunes actrices inconnues ou presque et talentueuses: Nadia Tereszkiewicz et Rebecca Marder, héroïnes de l’histoire. Dans le Paris des années 30, une jeune actrice victime d’un viol de la part d’un producteur est accusée du meurtre de celui-ci, à l’issue d’une enquête bâclée et sans preuve véritable. Elle est innocente mais son amie avocate avec qui elle partage une sous-pente dans un dénuement notoire, la convainc de plaider coupable pour retourner l’accusation et défendre la cause des femmes victimes de viol en plaidant la légitime défense. Et ça marche: fortes de leurs talents d’actrice et d’avocate prometteuses, elles parviennent à convaincre les jurés et elle est acquittée. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, l’acquittement spectaculaire et médiatisé ayant lancé la carrière de l’actrice - et celle de l’avocate !- quand…..une vieille actrice surgit pour revendiquer le crime, jalouse du succès de sa jeune collègue, et les menace d’un chantage lamentable. Le dialogue où Luchini explique à la néo-coupable que l’affaire a été jugée et qu’il n’est plus temps de réouvrir le dossier est un sacré moment de cinéma.

Film savoureux. Du Ozon pur jus, imaginatif, décalé, aux dialogues truffés de répliques aussi inattendues que drôles.
Un bémol , peut-être : c’est tellement burlesque qu’on en oublie la cause des femmes.

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