jeudi 5 avril 2018

Vu " Ithaque, notre odyssée 1" un spectacle de Christiane Jatahy par l'Odéon-théâtre de l'Europe aux ateliers Berthier.

En voilà un théâtre qui n'est pas classique !! Mais alors pas du tout... Plutôt genre déjanté et parfois même avec excès. Je ne vois pas bien, en particulier pourquoi, alors que la pièce est jouée entre deux parties du public qui se font face - ça, c'est plutôt assez courant, notamment sur cette scène - , au bout de 35 minutes on demande au public de changer de place et d'aller se mettre "en face "....ça se fait gentiment, dans l'ordre et la sérénité, mais comme c'est étrange et incompréhensible, ça déconcentre et trouble. L'explication est que, pendant cette première partie, on n'a pas joué la même chose des deux côtés et qu'intervertir les publics leur permet de découvrir ce qui s'est joué jusque là...de l'autre côté du rideau. Mais, justement, jouer deux morceaux de pièce différents sur la même scène séparée en deux par un rideau est une autre chose surprenante car on est perturbé par les sons- des acteurs et du public- de l'autre représentation. Bref, troublant tout cela.
On pourrait se dire que tout cela n'est pas très grave car la première partie de la pièce est décousue et incompréhensible. Je n'ai toujours pas compris le lien entre l'histoire d'Ithaque, l'île d'Ulysse dans l'Odyssée, celle où Pénélope l'attend et où il finira par revenir, et cette longue évocation du Brésil et de sa gouvernance douteuse et corrompue. Peut-être suis-je aveugle et sourd mais je n'ai pas compris...
En revanche, j'ai été beaucoup plus intéressé par la dernière partie et la fin, celle où les trois femmes sont toutes des" Pénélope", où les trois hommes sont tous des "Ulysse", et où l'allégorie des migrations douloureuses et du retour à la mère -patrie est pleine de sens. Là, la mise en scène s'enrichit d'un recours précieux à la vidéo et la scène est transformée en bassin où l'eau montante symbolise les flots meurtriers de la mer .
Bref, du théâtre très inhabituel et très divers...

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