lundi 21 novembre 2016

Quelques réflexions politiques après le premier tour de la primaire de la droite

- d'abord un motif de réjouissance avec cette belle participation citoyenne. Que voulez-vous, en ces temps d'incivisme triomphant, cet engagement collectif a quelque chose qui redonne confiance dans la démocratie.

- ensuite, une pensée pour Alain Juppé : une fois encore, une fois de plus, la preuve semble faite que le favori des sondages à un an de l'élection ne sera jamais élu. C'est terrible pour lui et pour tous ceux qui le voyaient élu, mais avant l'heure, ce n'est pas l'heure.

- Sarkozy éliminé. Tant mieux. Non pas parce qu'il est de droite, ses concurrents l'étaient tout autant, mais parce qu'il a trop bousculé et violé la République. Fillon et Juppé sont de droite aussi, conservateurs assurément, réactionnaires parfois, mais ils ont un fond républicain, une culture de la République qu'on ne peut pas nier. Et qu'ils aient éliminé Sarkozy n'est pas une moindre affaire. Tant mieux. Ca, c'est fait.

- Reste l'essentiel : il y a une forte chance qu'au deuxième tour de l'élection présidentielle, celui de ces deux-là qui sera le candidat de la droite soit opposé à madame " La peine" comme la surnomme un de mes amis dont l'humour n'est pas le moindre défaut. Et, évidemment, nous serons appelés à nouveau au rendez-vous républicain. Sauf qu'il y a le souvenir de 2002, quand tous les responsables de gauche, après l'élimination de JOSPIN au premier tour se précipitaient dans les télés pour appeler à voter Chirac. Sans condition. Et avec les conséquences que l'on sait : sitôt élu Président, avec sans doute une majorité de voix de gauche, Chirac leur fit, nous fit un pied de nez. Il ne faudra pas recommencer cette mauvaise plaisanterie. Il faudra voter les yeux ouverts et poser des conditions. Républicaines. Nous en reparlerons si l'occasion se présente.

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