vendredi 17 mai 2013

Jeudi 16 mai




Vu, à Garnier, une soirée de danse un peu exceptionnelle : 4 ballets, deux entractes, de la diversité dans tous les sens du terme :
-          « L’Oiseau de feu » de Maurice Béjart sur une musique de Stravinsky. La chorégraphie date de 1970. Et ça n’a pas très bien vieilli, quels que soient les mérites de Mathias Heymann. Bien, sans plus.
-          « L’après midi d’un faune », chorégraphie de Nijinski sur une musique de Debussy. Ça, ça date de 1912 et ça a très mal vieilli. Au point d’emporter les mérites de Benjamin Pech. Sans intérêt.
-          « Afternoon of a faun » de Jérôme Robbins sur la même musique. C’est moins vieux (1953) et beaucoup mieux préservé : un joli pas de deux avec Emile Cozette et Stéphane Bullion.
-          Enfin, le clou du spectacle : le «Boléro » (de Ravel bien sûr…). Mais pas le Boléro, si fameux, de Béjart. Une création de Sidi Larbi Cherkaoui et Damien Jalet avec l’aide de Marina Abramovic, la scénographe et plasticienne.
Un sacré moment de grâce !
Dû aux danseurs d’abord : imaginez, sur la même scène, Marie-Agnès Gillot, Aurélie Dupont, Alice Renavand, Muriel Zusperreguy, Jérémie Belingard, Vincent Chaillet…une pure merveille !
Ajoutez la chorégraphie si particulière de Cherkaoui, toute en ondulations.
            Et mettez, enfin, ce zeste si novateur de Marina Abramovic : un immense miroir placé en biais au-dessus des danseurs, des lumières tamisées et clignotantes ajoutant aux ondulations du chorégraphe, donnant l’impression d’une mer en mouvement, de flottement… Aurélie Dupont avec qui j’ai eu l’immense privilège de pouvoir m’entretenir à la fin du spectacle, me disait cette impression étrange partagée par les danseurs, de perte de repères verticaux, de flottement.
Un vrai bonheur en tout cas.

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