dimanche 6 août 2023

Lu « Un lieu à soi » de Virginia Woolf, paru chez Gallimard dans la collection Folio- classique, et traduit de l’anglais par Marie Darrieussecq qui en rédige également la préface.

 

Un livre au statut un peu hybride : roman de fiction tout autant qu’essai voire
autobiographie, le genre en fait l’originalité. L’écrivaine anglaise, née en 1882 et qui s’est suicidée en 1941, a écrit ce livre en 1928 et c’est sans doute cette date qui marque le plus le lecteur qui prend conscience que ce plaidoyer féministe date d’il y a près d’un siècle ! Pied de nez spectaculaire aux néo-féministes qui croient être les initiatrices de ce combat et qui, maladie bien à la mode en politique, pensent que rien n’a de valeur dans le passé oubliant ainsi les combats et les conquêtes de celles qui les ont précédées. Pour mémoire «  un lieu à soi » est cette sorte d’obligation qui s’impose à celle qui veut devenir écrivaine, ce qui suppose de pouvoir s’isoler et, donc, de jouir d’une indépendance économique. Ce n’est pas très facile à lire car ça tourne un peu en rond mais la date, je le répète fait la valeur historique de ce livre.

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