dimanche 23 octobre 2022

Vu deux films tournés « autour » des attentats de Paris en novembre 2015:

- « Revoir Paris » de Alice Winocour avec Virginie Efira et Benoît Magimel. Un


homme et une femme qui étaient assis à des tables voisines dans une des brasseries attaquées par les terroristes, et qui n’avaient en ce moment douloureux échangé qu’un regard, tous deux blessés grièvement, se retrouvent quelques années plus tard par le biais d’une association de victimes et son groupe de parole. Une liaison va naître entre eux, qui va devoir dépasser leurs traumatismes, physiques et psychologiques. Il y a une scène assez poignante où on les voit faire l’amour et, découvrant leurs corps, s’arrêter sur leurs cicatrices respectives. Un assez beau film, sensible et très bien joué.


-« Novembre » de Cédric Jimenez, le réalisateur de « Bac Nord, avec Jean Dujardin, Sandrine Kiberlain et Anaïs Demoustier.  

Une plongée dans la brigade antiterroriste pendant les cinq jours qui ont suivi les
attentats, jusqu’à la fusillade impressionnante qui a clôturé l’enquête en même temps qu’elle a permis la « neutralisation » de celui qui est considéré comme le chef du commando, dans un vieil immeuble de Seine-Saint Denis où il avait trouvé une planque.
 

Une démonstration froide, presque mécanique du travail des policiers anti-terroristes où l’on découvre par exemple que ce terroriste-là avait échappé aux policiers à Athènes quelques mois plus tôt ou qu’une jeune inspectrice a flirté avec les procédures pour vérifier une piste…fructueuse, où bien qu’une informatrice précieuse - qu’on peut presque considérer comme une «repentie» - a joué un rôle déterminant. ( mais pourquoi donc le réalisateur l’a-t-il affublée d’un voile, obligeant l’intéressée dans la vraie vie à démentir ce détail ?? Troublant comportement …). C’est interessant, presque comme un documentaire sur le travail des policiers tellement l’équipe du film s’est plongée dans ce milieu et y a fait un quasi- travail d’ethnologue. Mais, à l’inverse de « Bac Nord » que j’avais beaucoup apprécié pour sa violence brute de décoffrage, cet aspect du travail des policiers fait de renseignement, de recoupements, d‘enquêtes discrètes est bien moins cinégénique. Et les trois principaux acteurs, qui ne manquent pourtant pas de talent d’habitude, ne sont pas vraiment convaincants dans leurs rôles.

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