lundi 18 juillet 2022

Vu « Tout s’est bien passé » le film de François Ozon avec André Dussolier et Sophie Marceau, tiré du roman autobiographique d’Emmanuelle Bernheim.

 André, 85 ans, joué par André Dussolier, fait un AVC dont il sort diminué et demande
à sa fille, Emmanuelle, jouée par Sophie Marceau, de l’aider à mourir. Celle-ci se rend vite compte qu’en France une telle démarche est très difficile, quasi-impossible. Il faudra donc aller en Suisse. Histoire familiale de cette démarche. Le film vaut d’abord par la prestation exceptionnelle d’André Dussolier, éblouissant de naturel dans ce rôle de vieux malade handicapé, notamment de la parole. Mais il vaut aussi et surtout par la démonstration accablante de la situation française en matière de fin de vie qui, bien que la loi CLAEYS-LEONETTI, que j’ai votée comme un pas dans la bonne direction, ait amélioré la législation, reste en deçà de ce qu’une société démocratique adulte doit assurer : le droit de mourir dans la dignité en choisissant librement sa fin de vie. Avec ce codicille choquant : quand on veut user de cette liberté, on doit aller en Suisse, ce qui n’est à la portée que des gens aisés ou riches. Inégalité insupportable devant la mort.

Ce combat-là continue.

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