vendredi 4 janvier 2019

Lu " Le premier homme" d'Albert Camus,


le livre qu'il était en train d'achever au moment de sa mort en 1960, et que sa fille Catherine a souhaité publier "en l'état" c'est à dire avec quelques blancs ou
imperfections. Mais, franchement, ça n'est que très peu perceptible et, en tout cas, pas handicapant du tout . Un livre autobiographique où Camus raconte la jeunesse algérienne de Jacques Cormery qui n'est autre que lui-même : l'appartement de trois pièces, deux chambres, sans électricité, où , après la mort de son père, sa mère est venue avec ses deux enfants vivre chez sa mère ou vit déjà son frère . L'illettrisme de sa mère. La sévérité, parfois brutale de la grand-mère, l'extrême pauvreté. L'école de la République. L'instituteur magnifique, Monsieur Germain , qui repère les qualités du jeune Albert, et l'aidera à obtenir une bourse pour aller au lycée. Il y a d'ailleurs, joint en annexe de cette édition, un échange de lettres entre Camus et son maitre quelques mois avant la mort de l'écrivain où Monsieur Germain, instituteur laïc, dit à son ancien élève devenu prix Nobel de littérature toute son inquiétude devant la menace qui pèse sur l'école de la République à l'époque. On devine qu'il parle de la loi Debré....
Tout cela est d'une grande sensibilité, d'une belle tendresse, d'une émotion simple et en apprend beaucoup sur la personnalité de Camus, sur ses racines profondes.

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