samedi 3 février 2018

Guy GEORGES nous a quittés ce matin.

Les plus anciens se souviendront sûrement de ce grand militant syndical du Syndicat National des Instituteurs et de la FEN des années 70 et 80 qui acheva sa "carrière" au Conseil d'Etat, ce qui en fit un juriste méticuleux et redoutable.
Guy était un homme de conviction, c'est à dire de convictions fortes, un républicain viscéral, un homme de Gauche de toujours. Il avait deux passions, l'Ecole Publique et la Laïcité, passions qu'il a servies jusqu'à ses derniers jours puisqu'il y a trois jours à peine, il m'adressait une note fort circonstanciée sur une déclaration hasardeuse d'un responsable public. Depuis de longues années nous nous voyions très régulièrement et échangions encore plus souvent puisqu'il avait le mail facile. Délicieux interlocuteur, Guy était un conseiller précieux. Avec quelques amis, il m'avait aidé à organiser à l'Assemblée Nationale, chaque année , les "Rencontres de la Laïcité" que le groupe socialiste a, hélas, abandonné depuis.
J'ai vu Guy le 24 janvier pour la dernière fois puisqu'il m'avait invité à déjeuner chez lui, à Maison-Alfort avec trois autres de ses amis et compagnons de combat. Ce beau cuisinier nous avait mijoté un civet de lièvre arrosé de grands crus de Bordeaux et la conversation fut, comme toujours, passionnée. Je le savais malade et l'avais interrogé sur son état de santé. Sereinement, il nous avait dit "les médecins me disent que j'en ai pour deux ans maximum" . Et comme il nous paraissait, de fait, plutôt en forme, nous l'avions cru. Élégance mystérieuse de sa part ?

Aujourd'hui, dix jours après, je me demande s'il ne nous avait pas réunis pour nous dire au-revoir...

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