mercredi 11 janvier 2023

Vu « Avatar 2 : la voie de l’eau », le film de James Cameron.

 Eh bien oui, je me suis inscrit dans la longue, très longue liste des moutons de
Panurge ….ça me rappelle une anecdote que j’ai vécue dans les années 80 : en tant que collaborateur du Président de la République, chef des armées, l’Etat-major nous proposait de participer à des missions au sein des forces armées. Me voilà donc, un jour, en plongée à bord d’un sous-marin nucléaire en compagnie de .…Régis Debray ! Le soir lors du dîner au mess des officiers à quelques centaines de mètres sous l’eau, l’Amiral commandant la flotte de l’Atlantique interroge Régis : « pourquoi un ancien révolutionnaire comme vous se retrouve-t-il maître des requêtes au Conseil d’Etat ? ». Et Régis de répondre « Oh ! vous savez c’est comme quand vous marchez dans la rue et que vous voyez une longue file d’attente devant une boulangerie. Vous vous dites que le pain doit y être bon et vous vous mettez dans la file! » . Je dois dire que j’avais été interloqué par cette présentation des choses. Eh bien, tout cynisme mis à part, j’ai voulu aller voir ce film d’abord et avant tout pour découvrir ce que dix millions de mes compatriotes sont allés voir ( et le flot monte !) . Pour comprendre.

Résultat des courses : d’abord un parcours du combattant pour avoir des places qui se réservent 10 ou 15 jours à l’avance; ensuite, un film long, très long ( 3h15 !), trop long sans entracte ni pause. Quant au film, je dirais surtout que j’ai été bluffé. Des effets spéciaux ahurissants ( on comprend mieux le coût exorbitant de la production ..), un usage très sophistiqué des nouvelles technologies ( on vous distribue des lunettes à l’entrée pour voir en 3D), une qualité exceptionnelle des images et une beauté des paysages maritimes ou sous-marins. Quant au scénario j’allais dire peu importe, je n’y allais pas pour ça. Il y a des gentils ( une famille qui « se serre les coudes ») et des méchants surarmés qui veulent les exterminer, une gigantesque bataille navale avec plein de morts et, au bout du compte, la morale qui l’emporte.
Bluffé par la technique je n’ai été intéressé ni par l’histoire qu’on me racontait ni par l’imagination créatrice qui a inventé ces êtres vivants qui ressemblent à des humains mais qui n’en sont pas ou ces animaux qui volent et qui nagent et qu’on chevauche comme de dociles équidés. Forcément, on n’est pas sur terre mais sur la planète Pandora .
Mais j’ai mieux compris l’énorme opération commerciale au succès international si ahurissant. Je ne mourrai donc pas totalement idiot.

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