jeudi 22 décembre 2022

Vu « Nos frangins » le film de Rachid Bouchareb avec Lyna Khoudri, Reda Kateb et Raphaël Personnaz, sélectionné au festival de Cannes 2022.

 Un film qui évoque deux « bavures » policières de 1986: la mort de Malik Oussekine,
tabassé à mort par une brigade de « voltigeurs » motocyclistes à la fin d’une manifestation contre le projet Devaquet de réforme des Universités - manifestation à laquelle il n’avait pas participé !- et celle, au même moment, d’Abdel Benyahia, descendu d’un coup de pistolet par un flic à la sortie d’un bar en banlieue alors qu’il n’avait fait que s’interposer dans une bagarre.

Une sorte de biopic à mi-chemin entre la fiction et le documentaire avec des images d’archives sur l’actualité de l’époque. Un film militant certes mais sans excès, visant à dénoncer des violences policières et, surtout, la volonté politique, d’étouffer ces affaires. Un film pour dire la tragédie vécue par ces deux familles.
C’est assez remarquablement fait et très émouvant. Reda Kateb est égal à lui-même, un acteur de grande qualité et la jeune Lyna Khoudri, qu’on avait découvert dans « Novembre» , s’affirme comme une future grande actrice de sa génération.
Je me faisais juste une réflexion en pensant à ces marchands d’illusion qui nous expliquent que « La Gauche, la Droite, tout ça est dépassé, ça n’existe plus »….bla-bla-bla… Voyez les images d’archives de ce film et les déclarations qu’elles retranscrivent de Chirac-Pasqua- Pandraud d’une part, Mitterrand, Mauroy ou Kiejman de l’autre et dites-moi si tout cela est dépassé. En tout cas, moi, je suis plutôt fier, dans ces évènements dramatiques d’avoir été du côté des derniers nommés…comment disent-ils ? C’est « vieux monde » comme réflexion ? Mais tellement actuel pourtant….

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