mardi 4 juin 2019


Autant le dire, j'ai été heureusement surpris de la décision de l'Etat de se pourvoir en cassation sur la décision de la Cour d'appel de Paris ayant ordonné la reprise des soins de Vincent LAMBERT.
Je me suis tu dans ce douloureux épisode. Parce que je ne pensais qu'à cet homme, seul sur son lit d'hôpital, et dont l'intimité était étalée, étalée et interprétée, au grand jour par une partie de sa famille et des avocats sans scrupules.
Je me suis tu parce que je pensais à la femme de Vincent Lambert , si dignement silencieuse dans ce tumulte qui devait en rajouter à sa douleur.
Je me suis tu bien que ma colère fût grande de voir la religion, quelle qu'elle soit, chose si intime, et qui doit absolument rester intime, vouloir l'emporter sur les lois de La République laïque.
Je me suis tu mais je ne comprenais pas : l'amoureux du droit que je suis ne comprenait pas comment, dans notre hiérarchie des normes juridiques, la référence à un avis non contraignant d'un comité de l'ONU pouvait l'emporter sur une décision, contraignante elle, de la Cour de Justice Européenne.
Alors je me réjouis de cette décision de l'Etat qui va peut-être, je l'espère, me permettre de comprendre, de remettre la chose juridique à l'endroit, et de mettre fin à ce feuilleton indigne d'un pays civilisé comme le nôtre.

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